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Alberto Giacometti (1901-1966)

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Dessin Atelier d'Alberto Giacometti

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Alberto Giacometti, l’un des plus importants artistes du XXème siècle
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Voit le jour au cœur des Alpes suisses, à Val Bregaglia dans le Canton des Grisons, au sein d’une famille d’artistes. Ses sculptures d’une minceur extrême sont reconnaissables entre toutes.

Issu d’une famille d’artistes, Alberto est l’aîné d’une famille de quatre enfants qui évoluent dans un monde aux influences impressionnistes et symbolistes. Son père, Giovanni est l’un des principaux représentants du mouvement impressionniste suisse, quand son parrain Cuno Amiet est un peintre symboliste reconnu. Ces figures tutélaires sont essentielles pour son développement artistique puisqu’elles lui inculquent l’art de peindre et de sculpter, c’est ainsi qu’entre 1915 et 1916 le jeune artiste réalise ses premiers bustes sculptés (Tête de Diego) et sa première peinture à l’huile (Nature morte aux pommes).

Précoce, le jeune Alberto réalise des portraits de famille dans le style post-impressionniste. A l’âge de 14 ans, dans l’atelier de son père, il peint sa première huile, une Nature morte aux pommes et son premier buste sculpté titré la Tête de Diego. En 1919, il intègre l’École des Beaux-Arts de Genève ainsi que l’École des Arts et Métiers et y suit des cours de sculpture. Giacometti effectue un premier voyage en Italie en 1920. Il y découvre Venise, Padoue, Rome, Florence… et est subjugué par les peintres de la Renaissance comme Le Tintoret, Giotto ou Cimabue qui exerceront une forte influence sur le jeune homme.

En 1922, Giacometti s’installe à Paris et fréquente jusqu’en 1927 l’atelier d’Antoine Bourdelle à l’Académie de la Grande Chaumière à Montparnasse. Installé un an plus tôt au 46 rue Hippolyte-Maindron, dans le 14ème arrondissement de Paris, Giacometti, influencé par Henri Laurens et Jacques Lipchitz, s’essaie au Cubisme et expose ses premières œuvres au Salon des Tuileries. Inspirées de la statuaire africaine, La Femme cuillère et Le Couple marquent l’esprit du public. En 1929, l’artiste obtient un premier contrat avec la galerie Pierre Loeb qui expose les Surréalistes. Bien qu’à cette époque la fureur de l’art africain soit passée, Alberto se démarque grâce à l’une de ses pièces : Le Couple. Son frère Diego le rejoint à Paris en 1929 pour devenir son assistant.

De 1930 à 1935, Giacometti se rapproche du mouvement surréaliste d’André Breton et expose aux côtés de Joan Miró et Jean Arp. Il adhère officiellement au groupe en 1931 et y fréquente Salvador Dali, Louis Aragon et André Masson, participant activement à la revue Le Surréalisme au service de la révolution. Avec sa Boule suspendue présentée à la galerie Pierre, en 1931, Giacometti réalise le premier « objet à fonctionnement symbolique » et jette un pont entre l’objet et la sculpture. Dans plusieurs de ces sculptures, Giacometti recourt au procédé de la « cage » qui lui permet de délimiter un espace onirique de représentation. Il l’utilise également en peintre, comme dans son tableau Le Palais à 4 heures du matin. Dans les années 1930, Alberto Giacometti s’intéresse également aux arts décoratifs.

En 1934, un an après la mort de son père, Alberto fait l’objet de sa toute première exposition aux États-Unis, à New York, dans la galerie de Julien Levy. En parallèle, il s’intéresse au sujet de la tête, s’appuyant dans sa recherche sur ses modèles à Paris, son frère Diego, une amie artiste Isabel Delmer et un modèle professionnel, Rita.

Parti rendre visite à sa mère à Genève en 1941, Giacometti passe la majeure partie de la guerre en Suisse. En 1943, il y fait la rencontre de sa future épouse Annette Arm. A cette période, ses sculptures deviennent de plus en plus petites allant jusqu’à tenir, dit-on, dans une simple boîte d’allumettes. En 1944/1945, Giacometti réalise La Femme au chariot qui représente l’image, réalisée de mémoire, de son amie anglaise Isabel. Après guerre, ce bronze deviendra le prototype de ses figures debout. De retour à Paris en septembre 1945, Giacometti s’investit le dessin. Ses figures s’affinent, devenant plus hautes et minces, jusqu’à prendre la forme caractéristique qu’on leur connaît aujourd’hui. Ainsi cherche-t-il à saisir la vision du mouvement à travers ses sculptures, à l’image de ses Trois hommes qui marchent en 1948. Une première rétrospective lui est consacrée à la Kunsthalle de Bâle en 1950, puis en 1951 à la galerie Maeght à Paris.

Sa notoriété est à son apogée au début des années 1950 et les expositions en France et à l’étranger se succèdent… Jusqu’à une nouvelle crise artistique, en 1956, qui complique l’adaptation de la ressemblance de ses sculptures avec son sujet. La rencontre avec le philosophe japonais Isaku Yanaihara intervient la même année ; il en résulte une collaboration pérenne entre les deux hommes puisque ce dernier deviendra un modèle récurrent des sculptures d’Alberto Giacometti. Mais c’est en 1960 que Giacometti réalise son chef-d’œuvre la plus connue : l’Homme qui marche.

Grâce à l’intervention du galeriste Pierre Matisse (fils d’Henri Matisse), le nom de l’artiste est retenu pour le projet de 1958 de la Chase Manhattan de New York, qui lui commande trois sculptures sur socles (un Homme qui marche, une Femme debout et Une Tête). Le projet est avorté mais les sculptures parviennent à vivre une vie autonome en différents lieux.

Couronné de succès dans les dernières années de sa vie, Giacometti remporte le grand prix de sculpture de la Biennale de Venise en 1962, le prix Guggenheim en 1964 ainsi que le grand prix international des arts décerné par la France en 1965. Bien que les récompenses et les sollicitations se multiplient, l’état de santé de Giacometti l’oblige à ralentir sa production. Il souffre d’une bronchite chronique associée à un tabagisme et à une consommation d’alcool importante. « Le parfait artiste existentialiste, à mi-chemin entre l’être et le néant », comme le qualifiait son ami le philosophe Jean-Paul Sarte, décède le 11 janvier 1966 des suites d’une péricardite.

Hélène Kaufmant
Nicolas Le Coq

Galerie photos
Chien - Sculpture d'Alberto Giacometti
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Portrait de Jean Genet d'Alberto Giacometti
Dessin d'Alberto Giacometti
Sculpture d'Alberto Giacometti
Signature d'Alberto Giacometti
Portrait d'Alberto Giacometti
Dessin Atelier d'Alberto Giacometti