Vous avez un Alexandre Noll (1890-1970) ?

Votre estimation en 24H

Alexandre Noll (1890-1970)

Philobinfo
La dernière vente
32 500 €

Coupe, circa 1950

La cote
https://www.philob.com/wp-content/uploads/2021/09/Groupe-424.png
Sculpture :
de 10 000 à 250 000 €
Mobilier :
entre 20 000 et 750 000 €
Philobaba
Un besoin d'estimation ?

Vous possédez un Alexandre Noll et souhaitez en connaître le prix ? La communauté d’expertise Philob, constituée de spécialistes de renom, vous l’estiment gratuitement. Une fois sa valeur déterminée et son authenticité confirmée, Philob vous propose des solutions de vente simples, fiables et sécurisées afin d’en tirer le meilleur prix sur le marché international.

 

Philobitude
Né en 1890 à Reims, Alexandre Noll est un sculpteur, graveur, et designer français
https://www.philob.com/wp-content/uploads/2021/12/Noll_portrait.jpg
A travers un parcours artistique très atypique, le créateur est passé de simple employé de banque à designer de meuble moderne reconnu.

A priori, rien ne destinait Alexandre Noll à se tourner vers une carrière artistique. Ses parents sont concierges et le jeune Alexandre entre dans le monde du travail en tant que simple employé de banque ! Mobilisé lors de la Première Guerre mondiale, il passe du temps en Macédoine à partir de 1914 où il rencontre le futur secrétaire du romancier Jean Giono, Lucien Jacques, qui tient un atelier de gravure sur bois à Paris. Grâce à lui, Noll fait ses premiers pas dans le domaine artistique. Ce dernier le présentera plus tard à Giono mais aussi à Prévert et Audiberti, chez qui il trouvera des amis fidèles et enclins à partager son intérêt pour l’art,  la littérature et de la philosophie.  

A l’issue de la guerre, Noll rapporte des croquis et des aquarelles des paysages macédoniens ainsi que des sculptures en bois. De retour en France, ne pouvant supporter la monotonie du quotidien après cette « révélation », il délaisse son métier pour approfondir ses compétences artistiques. Il travaille pendant un temps à la Nouvelle Revue Française où il fait éditer quelques unes de ses gravures. Il y fait la connaissance de Marguerite Chenard qu’il épouse quelques années plus tard. A partir de 1920, Alexandre Noll se tourne définitivement vers une carrière d’artiste, en même temps qu’il s’installe à Fontenay-aux-Roses avec sa femme. 

Dans un premier temps, Alexandre Noll tente de gagner sa vie en tant qu’artiste en reproduisant des gravures et des œuvres chinoises ou relevant du style art déco. En parallèle des commandes qu’il reçoit, il développe ses recherches esthétiques personnelles en adhérant – entre autres – au collectif Evolution, partisan des idées de l’Art Nouveau. L’Art Nouveau s’inscrit dans le sillage d’une aspiration moderne à un renouvellement de l’esthétique quotidienne à travers l’élaboration d’une réflexion autour de l’habitat et de l’expérience artistique dans l’ordinaire, en s’appuyant notamment sur les métiers manuels et ouvriers. Ce mouvement, créé par l’éditeur d’art Arthur Foldscheider et auquel souscrit Alexandre Noll à se débuts, réunit en ce sens divers créateurs autour d’un même désir de renouvellement artistique. Au cours des années 1920, Noll répond surtout à des commandes décoratives, à l’instar de socques gravés qu’il confectionne pour le chausseur Perugia. La duchesse de Comminges, l’une de ses principales clientes, lui propose de participer à l’Exposition internationale de 1925. Une première reconnaissance bienôt accompagnée d’une autre exposition de ses réalisations lors du Salon des Artistes décorateurs de 1927. 

Mais ce n’est qu’à partir de 1935 qu’Alexandre Noll commence à explorer la création de meubles sculptés. Il se distingue par une approche particulière de la sculpture sur bois en ne choisissant toujours qu’une seule essence de bois sans aucun mélange. A ses yeux, la conception d’un meuble doit se penser dans le plus grand respect de la matière travaillée. Stylistiquement, cet amour du bois se traduit par des formes sculpturales, sobres. Il créé également de nombreux objets décoratifs tels que des vases, des pichets en bois ou encore des croix, qu’il expose de plus en plus régulièrement au Salon des Artistes Déocrateurs, mais aussi de manière ponctuelle à de grands événéments internationaux comme la septième Triennale de Milan en 1940. Dans les années 1950, il est accueilli dans plusieurs pays étrangers pour exposer ses oeuvres. 

Vers la fin de sa carrière, il abandonne complètement les arts décoratifs pour se tourner exclusivement vers la sculpture. Il meurt en 1970 à Fontenay-aux-Roses. 

Galerie photos