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Berthe Morisot (1841-1895)

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260 000

 

Jeanne Pontillon au chapeau 

La cote
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Peintures :
de 100 000 à 7 000 000 €
Dessins :
de 20 000 à 450 000 €
Gravures :
de 500 à 4 000 €
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Une des rares peintresses – aux côtés de Mary Cassatt et Marie Bracquemond - à appartenir au cercle restreint des avant-gardes de la peinture occidentale du XIXe siècle : les impressionnistes.
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Berthe Marie Pauline Morisot est née en 1841 à Bourges

Issue d’une grande famille bourgeoise de quatre enfants, Berthe a deux sœurs et un frère. Lorsqu’elle naît, son père est préfet du Cher. Sa mère est quant à elle la petite-nièce du peintre rococo Jean-Honoré Fragonard. Soucieux de l’éducation de leurs enfants, les Morisot inscrivent très tôt leurs filles (Yves, Edma et Berthe) aux très réputés cours Lévi puis aux cours Désir. En parallèle de leur parcours dans ces institutions classiques, les sœurs bénéficient d’une instruction complémentaire en prenant des cours de piano et de dessin.  

C’est ainsi qu’Edma et Berthe se prennent de passion pour la peinture, bien qu’elles commencent à se lasser d’un professeur rigoriste et apathique. Les demoiselles demandent alors à changer leur tuteur. Leur opinion est entendue ! Ainsi leur nouvelle éducation artistique sera-t-elle assurée par Monsieur Guichard qui, surpris par le talent des deux jeunes femmes, se presse d’avertir leur mère : des bourgeoises peintresses, cela ferait désordre. Mais qu’importe pour les Morisot qui préfèrent s’amuser de la remarque et leur font construire un atelier près de la maison. 

Soutenues par leur cercle familial, les deux sœurs s’adonnent à leur art en privé, l’école des Beaux-Arts étant encore à cette époque interdite à la gent féminine. Lancées sur la voie d’une activité d’artistes professionnelles, Edma et Berthe présentent le résultat de leurs travaux en 1864 au Salon de Paris. L’année suivante, leurs œuvres sont dévoilées à côté de celles d’Édouard Manet. Les trois créateurs se rencontrent, prémices à une longue amitié entre les deux familles. Une complicité qui s’installe plus particulièrement entre Édouard et Berthe. Cette dernière aura posé 14 fois en tout et pour tout pour le peintre depuis 1868, année du célèbre tableau Le Balcon. C’est également à cette date qu’Edma cesse son activité artistique pour se consacrer à son mari et à sa famille, laissant Berthe seule sur le devant de la scène.

En 1871, Morisot considère avoir véritablement trouvé son style et choisit délibérément de détruire plusieurs de ses œuvres de jeunesse. Bien qu’on lui prête volontiers une liaison avec Édouard, c’est pourtant avec son frère Eugène Manet que Berthe se marie en 1874. De ce mariage naît une fille, Julie Manet, qui devient un thème récurrent des œuvres de sa mère. 

Empêchée par son accouchement, Berthe ne peut apparaître au Salon des Indépendants de 1874 (qui remplace le suranné Salon de Paris aux yeux des avant-gardes). C’est pourtant en cette année 1874 que le mot « impressionnisme » fait son apparition. Dès lors, Berthe ne cesse de peaufiner son style : rapide, instinctif… la principale intéressée le décrit comme une tentative de « capturer l’instant, capturer la vie », ce qui explique son coup de pinceau vif, la menant souvent à mêler les principaux traits de ses personnages avec ses paysages comme cela peut être le cas du tableau Jeune femme en gris étendue (1879) dans lequel la robe de la protagoniste et l’arrière-plan ne font qu’un. 

L’artiste qui s’est attachée à représenter l’intimité des femmes meurt des suites d’une pneumonie en 1895. Le nombre de toiles qu’elle laisse à la postérité est très important : on dénombre pas moins de 191 pastels et 240 aquarelles. 

Une œuvre pourtant mal connue, contrairement à celle de ses proches collègues et amis tels que Pierre-Auguste Renoir ou encore Claude Monet. La faute à un sexisme institutionnel et social propre au XIXe siècle, une carence qui tend, depuis la fin des années 1980, à se résorber grâce au regain d’intérêt exprimé par la critique et le public pour l’une des seules femmes impressionnistes de l’histoire. 

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