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Camille Fauré (1874-1956)

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La dernière vente
5 125

Vase ovoïde circa 1930

La cote
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Peintures :
de 200 à 7.000 €
Arts décoratifs :
de 300 à 20.000 €
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Bijoux de Camille Fauré

Philobitude
Né à Périgueux en 1874, Camille Fauré est un émailleur français à l’origine d’un renouveau industriel de la production multiséculaire des émaux de Limoges, créateur de vase et d’autres objets représentatifs du mouvement art-déco du début du XXe siècle.
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Au début des années 1880, Camille Fauré emménage avec sa famille dans la ville de Limoges en raison du travail de son père, peintre en bâtiment, qui souhaite s’implanter dans la capitale limousine. Ce dernier y installe un commerce prospère, mais décède de façon prématurée alors que Camille n’a que 21 ans. Aussi, c’est très jeune que Camille Fauré se retrouve en charge d’une entreprise florissante mais pas à la taille des idées ambitieuses de ce jeune homme plein de fougue !

Dès son entrée en fonction, le jeune homme cherche à multiplier les activités de l’entreprise familiale, laquelle englobe bientôt des domaines aussi variés que la production de vitrines, de faux marbre, d’enseignes de boutiques ou encore de peinture pour églises. En 1920, le succès de l’entreprise le lui permettant, Camille décide de se consacrer entièrement à la production d’émaux. Il se saisit en fait d’une tradition d’émaillerie présente depuis le Moyen-Âge à Limoges et qui a largement contribué à la renommée internationale de la ville mais qui, au moment où Fauré prend sa décision, est laissée à l’état de quasi abandon. C’est sans compter sur Camille Fauré qui, à l’aide de son associé Alexandre Marty, va relancer cette tradition et propulser de façon assez spectaculaire l’émaillerie de Limoges au statut de production industrielle.

Au XIXe siècle, certains ateliers locaux avaient fait le choix de remettre au goût du jour les techniques d’émail du Moyen-Âge. Reprises par l’atelier Fauré, ces techniques vont se mettre au service des tendances artistiques contemporaines du début du XXe siècle. Car qui dit industriel ne veut pas dire de mauvaise qualité : grâce à la proximité de l’école d’Art décoratif de Limoges, Fauré et Marty emploient des apprentis formés à l’excellence et qui ont à cœur de produire des objets de qualités, fidèles à la tradition limousine. Les objets d’art sortant des ateliers C. Fauré sont alors surtout des pièces de décoration en technique d’émail flammé ou givré.

En 1924, souhaitant développer encore plus son atelier, Fauré décide de se séparer de son associé et de recruter cinq émailleurs de renom, dont Pierre Bardy et Lucie Dadat, qu’il finance entièrement en leur donnant pour seul ordre de créer en toute liberté. Entre 1925 et 1930, les émailleurs de Fauré, qui travaillent tous pour le même nom d’atelier, vont donc se lancer dans une production alliant art de l’émail et nouvelles recherches esthétiques. En ce sens, la production dirigée par Fauré et Marty est originale à plus d’un titre, dans la mesure où elle est un véritable croisement entre un savoir-faire ancien, une nouvelle vision du monde et des avancées artistiques contemporaines. Ce croisement donnera notamment des vases inspirés du cubisme, certains reprenant le vocabulaire géométrique des tableaux de Fernand Léger ou encore de Sonia Delaunay. Le pari de Fauré marche et alors que dans un premier temps la production des ateliers était surtout destinée à une bourgeoisie locale, le choix définitif de la création artistique lui permet désormais de toucher des acheteurs étrangers ou des acteurs de la vie artistique parisienne.

La seule règle de l’atelier C. Fauré est alors de prendre le temps qu’il faut pour réaliser une pièce, laissant une liberté totale aux maîtres et aux apprentis ! Cette façon de faire contribue à détacher les objets d’art estampillés de la marque C. Fauré d’une production industrielle de moindre qualité, et à en faire des objets sophistiqués et d’une finition sans pareille très recherchés aujourd’hui par les collectionneurs.

Dans les années 1930 et 1940, Camille Fauré se focalise surtout sur la production de vases et de décors. Ces années sont aussi celles de la formation de ces deux filles, Henriette et Andrée, à l’art de l’émail. Cette dernière reprend l’atelier à la mort de son père en 1956. A l’aide de son mari, elle fera encore vivre la production familiale jusqu’à sa fermeture en 1985 !

Lucie Rollin

Galerie photos
Coffret de Camille Fauré
Plaque art déco de Camille Fauré
Vase de Camille Fauré
Signature de Camille Fauré
Vase de Camille Fauré
Vase art déco de Camille Fauré
Portrait de Camille Fauré
Bijoux de Camille Fauré