En 1946, César découvre la soudure à l’arc, propice à l’assemblage de morceaux de ferraille. Pour le jeune Marseillais aux moyens limités, c’est une technique idéale pour travailler à moindre frais.
En 1954, sa rencontre avec Pablo Picasso chez l’historien Douglas Cooper le marquera toute sa vie. La même année, il s’installe dans une petite usine de Villetaneuse, près de Paris. Il y crée plusieurs années durant ses sculptures en ferrailles ou en fer forgé. A cette époque, César rencontre ses premiers succès et vend une première pièce, l’Esturgeon, au Musée National d’Art Moder.
En 1955, César signe un premier contrat avec la Galerie Rive Droite puis, trois ans plus tard, avec la galerie parisienne Claude Bernard et la galerie londonienne Hannover. En parallèle, César multiplie les expositions internationales avec notamment la Biennale de Venise en 1956 et l’Exposition universelle de Bruxelles en 1958. En 1965, Claude Bernard l’invite à participer à une exposition autour de la main. Et c’est à cette époque que César moule son propre pouce dans un format monumental. Une idée de génie passée à la postérité puisque, aujourd’hui encore, cette création icônique est célébrée partout dans le monde.
En 1970, César devient professeur à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris. Il poursuit ses expérimentations en développant la technique des Compressions de pièces de fonte, de ferraille, de pierres précieuses, de nicke... Dans les années 1980, la Fondation Cartier le soutient pour réaliser des œuvres telles que Flying Frenchman, offerte à la ville de Hong Kong en 1992.