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Gérard Schneider (1896-1986)

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La dernière vente
44 000

Opus 377, Huile sur toile

La cote
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Peinture :
de 5 000 à 50 000 €
Dessins :
de 5 000 à 15 000 €
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Né en 1896 en Suisse, Gérard Schneider est un artiste peintre franco-suisse. Aux côtés de Hans Hartung et de Pierre Soulages, il est l’un des principaux représentants de la Seconde École de Paris.
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Resté fidèle à l’abstraction lyrique jusqu’à la fin de sa carrière, l'œuvre du peintre est reconnaissable par une expressivité accrue et par des traits de couleurs brossés à même la toile.

Gérard Schneider naît en Suisse à Sainte Croix. Il grandit à Neuchâtel, où son père exerce la profession d’antiquaire, lui permettant dès son plus jeune âge d’entrer en contact avec le monde des images et des formes. En 1916, il s’installe à Paris pour devenir peintre. Il rejoint l’École des Arts Décoratifs puis les  Beaux-Arts où il suit les cours de Fernand Cormon. 

En 1926, Schneider participe au Salon d’Automne avec une toile de style post-impressionniste. Mais cette période stylistique est de courte durée pour le jeune artiste qui préfère s’adonner à des recherches nouvelles, en quête d’une expression artistique plus moderne, et surtout plus personnelle. A la même période, le peintre Kandinsky fait beaucoup parler de lui dans le monde de l’art. Dans son ouvrage Sur le spirituel dans l’art : et la peinture en particulier, le peintre russe défend l’abstraction en art, en arguant qu’elle est le moyen privilégié de l’expression de la part profonde et spirituelle de l’homme. Convaincu de la justesse de cette idée, Gérard Schneider s’engage dans la voie de l’abstraction, tout en cherchant à y tracer son propre chemin. 

Au début des années 1930, le changement de style dans l’œuvre de Schneider devient plus sensible. Les couleurs se font plus sombres, les traits plus conceptuels se détachent de plus en plus de la figuration traditionnelle. Sans se rattacher à un mouvement artistique particulier, le peintre, de formation classique et conventionnelle, aime à s’imprégner des idées de son temps, et n’hésite pas à intégrer dans son œuvre des formulations esthétiques empruntées au cubisme, au surréalisme et à l’expressionnisme. En 1939, pendant le Salon des surindépendants, les toiles qu’il expose témoignent d’une approche singulière de l’art. Si, avant la guerre, le peintre ne se privait pas complètement de références figuratives dans son œuvre, après 1945, ses compositions deviennent véritablement abstraites. 

Cependant, Gérard Schneider refuse toute forme d’abstraction géométrique. Pour lui, l’abstraction est un moyen de sortir une matière – inconnue, sans identité – de son intérieur. Sa méthode est particulière, et consiste à d’abord tracer l’ébauche de son œuvre sur le support de la toile pour ensuite ajouter progressivement de la matière à la composition, c’est-à-dire à accumuler des couches de couleur se répondant les unes aux autres. Cette technique très personnelle donne des toiles d’une force mystérieuse, où se côtoient des traces de couleurs brossées, des gestes de peinture. Plus d’une fois, Gérard Schneider compare lui-même certaines de ses œuvres à la musique et aux harmonies des notes, donnant à ses tableaux des titres issus du vocabulaire symphonique. 

C’est dans cette période d’après-guerre que l’abstraction lyrique fait son apparition en France. En 1946, Gérard Schneider participe à une exposition collective à la Galerie Denise René, où se réunissent des peintres adhérents aux principes de l’abstraction lyrique. Le succès ne se fait pas attendre, surtout du côté de Schneider, qui dès 1948 est invité à participer à la Biennale de Venise. 

En 1955, Schneider signe un contrat d’exclusivité avec le galeriste new-yorkais Samuel Kootz, le rapprochant des cercles de l’expressionnisme américain. Son œuvre est alors largement diffusée à l’international. A partir des années 1960, l’œuvre de Schneider connaît un nouveau tournant : soucieux d’étayer ses recherches esthétiques, il ajoute des couleurs plus claires à sa palette, à ses yeux plus expressives. Il diversifie ses techniques, s’essayant aussi à l’encre de chine, au pastel et à l’aquarelle. En 1975, Schneider reçoit la médaille nationale des arts. Il meurt à Paris en 1986. 

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