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Hergé (1907-1983)

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Portrait de Tintin et Milou, dessin

La cote
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Dessins :
de 1 000 à 2 600 000 €
Gravures :
de 300 à 5 000 €

Livres :
de 50 à 20 000 €

Objets :
de 50 à 5 000 €

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Philobitude
Georges Remi, dit Hergé, est l’auteur de la bande dessinée européenne la plus connue du XXe siècle.
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« Mon seul rival international, c’est Tintin ! ». Cette phrase du Général De Gaulle à son ministre de la culture André Malraux témoigne du succès sans précédent qu’a connu le personnage du jeune reporter Tintin, créé par Hergé.

Georges Rémi naîten 1907 à Bruxelles, d’un père wallon et d’une mère flamande. Petit, il est un enfant capricieux qui ne se calme que lorsqu’on lui donne de quoi dessiner ! De sa jeunesse, il se souvient d’une période grise, marquée par de nombreux déménagements et par l’occupation du royaume de Belgique par l’armée allemande pendant la Première Guerre mondiale. Pour passer le temps, il dessine les histoires d’un jeune Belge entré en résistance contre l’ennemi. Très engagé dans le scoutisme, c’est dans un magazine du mouvement, le Boy scout belge que Hergé (pseudonyme créé à partir des initiales de Georges Rémi, « R. G. ») publie ses premiers dessins à partir de 1922. Ses dessins illustrent les histoires de Totor, chef de la patrouille des Hannetons en Amérique. Le personnage est en fait une sorte de première version de Tintin, et lui ressemble dans ses côtés rusés et aventureux ! 

En 1928, Hergé rejoint la rédaction de la revue XXe siècle, un journal catholique, afin de développer un hebdomadaire destiné au jeune public. Hergé crée alors le Petit XXe siècle : en janvier 1929, la première version officielle des histoires de Tintin, Tintin au pays des Soviets, y est publiée. Dans cette histoire accompagnée de bulles, Hergé narre les tribulations d’un jeune reporter belge accompagné de son chien Milou en URSS, et critique vivement la Russie stalinienne. Sans s’en douter, Georges Rémi vient de créer une des bandes dessinées les plus célèbres du XXe siècle, qui inscrira ses initiales dans l’histoire du genre. La rédaction du journal lui demande alors de créer un numéro au service des œuvres missionnaires catholiques belges en Afrique. Alors qu’à l’époque, Hergé élabore Tintin au Congo sans adhérer aux théories colonialistes, l’album sera plus tard jugé raciste. En fait, les histoires de Tintin entrent souvent dans la satire des contre-modèles des valeurs catholiques de l’auteur. Ainsi, Tintin en Amérique est une moquerie visant à dénoncer le capitalisme et la fureur économique du Nouveau Continent. Dans Le Lotus Bleu, Hergé prend la défense de l’Empire Chinois, récemment occupé et décimé par l’armée japonaise dans une guerre violente et cruelle. 

Sous couvert d’un récit destiné à la jeunesse, Les Aventures de Tintin rassemblent en fait de multiples théories et idées politiques. Mais tous les albums ne sont pas engagés ! Comme dans L’Île noire, Hergé n’hésite pas à entrer complètement dans un récit d’aventure détaché de toute référence à la situation politique extérieure. Le succès des histoires du reporter est tel que, même pendant l’occupation de la Belgique au cours de la Seconde Guerre mondiale, le quotidien Le Soir reprend la publication de la bande dessinée. C’est à cette époque qu’apparaît le personnage du capitaine Haddock, dans Le Crabe aux Pinces d’or. Dans Le Secret de la Licorne et Le Trésor de Rackham le Rouge, Hergé introduit le personnage du professeur Tournesol, savant brillant mais quelque peu handicapé par une surdité qui le rend parfois un peu absent. Mais, après la Libération de la Belgique, la publication de la suite des aventures de Tintin est retardée de quelques années, puisque Le Soir, qui éditait la série depuis le début de la guerre, est alors accusé d’être un journal pro-nazi. Désespéré par cette situation, Hergé, écarté par les éditeurs, entre alors dans une période de frustration et de dépression. 

En 1946, l’auteur fait son retour à travers le journal Tintin publié par les éditions du Lombard. Les albums qui suivront seront plus personnels. Ainsi, dans Tintin au Tibet, Hergé évoque symboliquement ses mésaventures conjugales, à travers les neiges de l’Himalaya, images d’une pureté déstabilisée. Les péripéties de Tintin n’en continuent pas moins d’évoquer l’histoire politique du XXe siècle, à l’instar de On a marché sur la lune et de l’Affaire Tournesol qui parlent de la conquête spatiale et de la Guerre Froide. 

Le dessin de Tintin, limpide, lisible par tous, est reconnaissable par son réalisme ainsi que par son épure, ce que les spécialistes appelleront plus tard la « Ligne claire ».  Aujourd’hui, le personnage de Tintin continue encore de fasciner, après environ 200 millions d’albums vendus dans plus de 70 langues. Surtout, la lecture chronologique des albums de Tintin permet de comprendre l’évolution de leur créateur, mort en en 1983 : alors qu’il n’a que 21 ans lorsqu’il publie le politique Tintin aux pays des Soviets, son album Tintin et l’Alph-Art évoque son intérêt pour l’art moderne alors qu’il s’approche de ses 80 ans. L’album sera publié de façon posthume en 1986. 

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