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Jean Arp (1886-1966)

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Torse , 1931 sculpture en marbre

La cote
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Peintures :
de 30.000 à 2.500.000 €
Sculptures :
de 50.000 à 5.138.000 €
Dessins :
de 10.000 à 350.000 €
Gravures :
de 500 à 9.000 €
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Demeter - Bronze de Jean Arp

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Cofondateur du dadaïsme, Jean Arp - aussi connu sous le nom de Hans Arp - est un peintre, poète et sculpteur français qui s’est illustré non seulement dans le mouvement dada, mais également en tant que surréaliste et plasticien abstrait.
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Jean Arp naît à Strasbourg en 1886. Son père, d’origine allemande, est fabricant de cigares. Sa mère est alsacienne : toute sa vie, Jean Arp sera marqué de cette double identité, d’où le choix de ce pseudonyme qui allie un prénom français à un nom allemand. Cette double culture le suit aussi dans la langue, puisque très jeune il apprend à manier avec aisance aussi bien le Français que l’Allemand. En tant que poète, ses œuvres seront d’ailleurs écrites dans les deux langues, à l’instar de son recueil Les Jours Effeuillés, publiés en allemand sous le titre Unsern täglichen Traum en 1955.

En 1904, ayant manifesté un certain goût pour le romantisme allemand, Jean Arp se rapproche du groupe Der Stürmer, actif en littérature. Par la suite, il se forme à l’art sur les bancs de l’École des arts décoratifs de Weimar puis à Paris, à l’académie Julian. Dès 1910, Jean Arp entre en contact avec les groupes de l’avant-garde artistique européenne, notamment celui du Blaue Reiter, et commence à produire ses premières sculptures. Déjà, son style est marqué par le recours systématique à l’abstraction. C’est pendant la Première Guerre mondiale, alors qu’il se réfugie en Suisse avec sa compagne, Sophie Taeuber Arp, qu’il rencontre le poète Tristan Tzara, alors étudiant à Zurich. Avec lui et d’autres artistes rencontrés sur place, le couple va former le nouveau mouvement dada, avec pour principale conviction que l’art est un moyen de subvertir l’ordre bourgeois. En ce sens, les premières manifestations dadaïstes, à partir de 1916, témoignent d’un mouvement intellectuel, mais aussi littéraire et artistique, qui se dresse contre toute forme de fascisme, convention ou « bon goût » conventionnel. A l’ouverture du Cabaret Voltaire, lieu d’exposition des dadas, le groupe lance une revue éponyme : sur la page de couverture, le nom de la revue est dessiné par Arp, sans pour autant qu’il n’y figure sa signature. Ainsi le mouvement dada regroupe-t-il des personnalités internationales, liées par un anticonformisme révolutionnaire.

Avant l’expérience dada, les œuvres de Jean Arp étaient marquées par l’omniprésence d’une géométrie parfaite, tandis qu’à partir de 1917, elles laissent place à l’aléatoire. Par exemple, il crée une série de collages qu’il intitule Suivant les lois du hasard, laquelle regroupe des cartons sur lesquels sont collés des bouts de papier disposés de façon complètement aléatoire.

Mais Jean Arp, s’il fait partie pendant un certain temps du mouvement et du groupe autour de la revue, ne s’est jamais entièrement qualifié de dada : toute sa vie, son style sera marqué par l’autonomie et la singularité.

Dans les années 1920, Jean Arp fonde avec Max Ernst les dadaïstes de Cologne, tout en se rapprochant des surréalistes, qui absorbent les dadaïstes en 1925, avant de créer le groupe abstraction-création en 1931. En 1930, son œuvre Papiers Déchirés renouvelle son refus de toute approche traditionnelle de la peinture et de la sculpture, accordant une place importante à la fragilité de l’œuvre humaine et à la destruction. Arp continue à tisser pendant toute sa carrière un travail de longue haleine sur le thème du hasard, tout en intégrant à ses créations des ressemblances avec la nature organique des choses.

En 1954, son travail est récompensé par la remise du grand prix de la sculpture de la Biennale de Venise. En 1956, il reçoit une commande publique pour participer au décor du palais de l’Unesco à Paris. Reconnu à l’échelle internationale pour son œuvre, une exposition monographique lui est même consacrée au MoMA de New York en 1958. Aujourd’hui, Jean Arp est considéré comme un artiste pivot des avant-gardes européennes de la première moitié du XXe siècle. Il meurt en 1966 à Bâle, en Suisse, à l’âge de 80 ans.

Lucie Rollin

Galerie photos
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