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Mario Prassinos (1916-1985)

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2 300

Arbres, huile sur papier

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Mario Prassinos est un peintre français d’origine grecque rattaché à l’art abstrait et à la Nouvelle École de Paris.
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En parallèle de son activité de peintre, Prassinos s’est beaucoup intéressé à l’écriture et notamment au surréalisme, intérêt qui l’a poussé à illustrer de nombreux ouvrages des écrivains du mouvement

Mario Prassinos voit le jour à Constantinople, sous l’Empire Ottoman, en 1916. Alors qu’il n’a que 6 ans, sa famille part s’installer en France afin de fuir les violentes persécutions que subissent grecs et minorités en Asie Mineure. Il faudra pourtant attendre 1949 pour que Prassinos soit naturalisé français ! En 1932, Prassinos s’inscrit à la Sorbonne et commence à s’initier à la peinture en parallèle, en fréquentant notamment l’atelier du peintre Clément Serveau, lequel est connu pour avoir illustré de nombreux billets de banque français pendant la période de l’entre-deux-guerres. Dès le début de son apprentissage, Mario Prassinos s’ouvre ainsi à plusieurs techniques différentes : peinture, gravure, illustration… Fidèle à son goût pour l’éclectisme et initié à la littérature par son père, amoureux des Belles-Lettres, Prassinos entre à la même période en contact avec le groupe surréaliste en pleine formation. Il fait la connaissance des principaux représentants du mouvement littéraire et artistique, à l’instar d’André Breton et Paul Eluard, ou d’artistes comme Man Ray et Salvador Dali. L’influence de ces rencontres est déterminante pour son œuvre, tout du moins dans la première partie de sa production. 

Les premières toiles datées de Mario Prassinos datent de cette époque. Entre 1932 et 1936, ses compositions attestent clairement d’un style surréaliste assumé, comme l’illustre la place prépondérante donnée aux rêves et aux automatismes de la conscience. Cet attrait pour la puissance du signe et l’irruption de l’aléatoire dans la toile, Mario Prassinos le gardera tout au long de sa carrière, laissant jusqu’à la fin une trace indélébile de son passage chez les surréalistes. En 1938, sa première exposition personnelle se tient à Paris à la Galerie Billiet-Pierre. C’est l’année des accomplissements, puisque quelques mois plus tard, il épouse Yolande Borelly, avec qui il aura une fille, Catherine, née en 1946. 

En 1940, Mario Prassinos s’engage dans l’armée avant d’être démobilisé suite à une grave blessure sur le champ de bataille, qui lui vaudra de recevoir la Croix de guerre. Bien que blessé, Mario Prassinos n’en reste pas pour autant inactif, puisqu’il rejoint la Résistance. A la même époque, Prassinos fait la connaissance d’Albert Camus et de Raymond Queneau. Au sortir de la guerre, il travaille pour la maison d’édition Gallimard et réalise des illustrations, alliant avec plaisir sa passion pour les arts graphiques et  la littérature. Il se fait connaître à l’international grâce à ses toiles et à ses dessins à l’encre de Chine. Dégageant une grande force et une grande précision du trait, ses compositions oscillent entre abstraction et figuration, en témoigne sa série des Alpilles où il est possible de reconnaître le tracé des montagnes, pris entre des filets d’encre déposés énergiquement sur le support. 

L’œuvre singulière de Mario Prassinos se retrouve aujourd’hui dans les plus grandes collections muséales du monde, notamment en Europe et en Amérique du Nord. Il est possible d’admirer ses dessins à Amsterdam, à Londres, à Paris, à New York et à Chicago. En 1985, l’artiste meurt dans sa maison d’Eygalières, à l’âge de 69 ans. Une donation de 800 œuvres de son atelier est faite à l’État français à la suite de son décès, conservée aujourd’hui à Saint-Rémy de Provence.  Jusqu’à la fin, Mario Prassinos aura cherché à représenter sur la toile les mouvements psychiques de sa conscience, donnant à voir au spectateur des représentations particulièrement captivantes. 

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