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Meret Oppenheim (1913-1985)

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Guéridon Traccia

La cote
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Peintures :
de 5 000 à 180 000 €
Dessins :
de 2 000 à 45 000 €
Sculptures :
de 1 000 à 50 000 €
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Philobitude
L’artiste et poétesse Meret Oppenheim a pris part au mouvement surréaliste
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Elle a consacré la majeure partie de son œuvre au thème de la domination de la femme et de sa sexualité

La petite Meret grandit au sein d’une famille bourgeoise et cultivée. Son père est un médecin allemand et sa mère, issue d’un milieu suisse aisé, est une suffragette et féministe très engagée. Quant à sa tante, elle a été mariée un temps au poète allemand Herman Hesse. En 1925, les Oppenheim s’installent à Bâle où la jeune femme reçoit une éducation poussée et évolue dans un environnement sensible aux nouvelles idées intellectuelles. A l’instar de de la psychanalyse jungienne alors en plein essor. 

Pourtant, Meret Oppenheim interrompt ses études pour rejoindre Paris avec une amie en 1932. En France, l’aspirante artiste fréquente le monde artistique des cafés de Montparnasse autour de l’Académie de la Grande Chaumière. Tout en commençant à dessiner, Oppenheim fait la rencontre de grandes personnalités artistiques comme Sophie Taeuber Arp, Hans Arp ou Marx Ernst, représentants éminents des mouvements dadas et surréalistes. Meret Oppenheum expose alors à leurs côtés ses premières œuvres à New York, Londres et Copenhague. Déjà, son travail se démarque par l’utilisation de plusieurs techniques différentes, entre collage et peinture, et par l’intégration de thèmes liés au monde du rêve et de l’inconscient. Elle pose en parallèle pour Man Ray, apparaissant dans une série de photographies érotiques. Sa série Érotique voilée, où Meret apparaît dans le plus simple appareil en plein corps-à-corps avec une machine, contribue à faire d’elle une icône de la sensualité dès les années 1930.

En marge de ses premières expositions personnelles, Meret Oppenheim travaille ponctuellement pour des marques de luxe et des maisons de haute couture en dessinant bijoux et vêtements. En réaction à une plaisanterie de Pablo Picasso, elle crée en 1936 le Déjeuner en Fourrure, un service de table entièrement en fourrure qui pose les jalons de son style surréaliste et décalé qui interroge le monde de la vie domestique.  A peine réalisé, ce service est achetée par Alfred H. Barr qui l’intègre directement aux collections du Musée

d’Art Moderne de New York (MoMA). En 1937, Oppenheim retourne à Bâle afin pour se former à la restauration d’œuvre d’art dans une perspective strictement alimentaire. Lorsque la Seconde Guerre Mondiale éclate, l’artiste choisit de rester en Suisse. 

En 1950, elle épouse le marchand d’art Wolfgang La Roche avant de retourner à Paris où elle reprend contact avec le milieu artistique qu’elle avait connu avant-guerre. C’est l’occasion pour Meret Oppenheim de redonner un nouveau souffle à son travail, dévoilant notamment à l’occasion de l’exposition Anti-Kunst son œuvre Le Couple réalisée à partir de bottines de femmes reliées par des pontes. En 1959, elle organise un banquet artistique à Berne pour fêter le retour du Printemps à l’occasion duquel les plats sont servis sur le corps d’une femme nue ! Mais vite rattrapée par un public plus voyeur que réceptif, Oppenheim ne renouvellera pas cette expérience. 

Tout en poursuivant son travail pictural et sculptural, Meret Oppenheim est reçue avec enthousiasme partout où elle expose, et en particulier en Italie et aux États-Unis. A partir des années 1970, ses expositions personnelles et rétrospectives occupent une bonne partie de son emploi du temps. En 1985, au cœur d’une polémique suscitée par la fontaine qu’elle a réalisée pour la ville de Berne, Meret Oppenheim meurt d’une crise cardiaque.

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