Pendant cette décennie, René Lalique grave son nom dans le marbre de l’histoire de l’art en gagnant le premier prix de l’exposition universelle de Bruxelles, en exposant ses œuvres ou en travaillant pour des célébrités comme Sarah Bernhardt pour laquelle il réalise des bijoux de scène. L’apothéose de cette phase intervient lors de l’exposition universelle de 1900, quand il est désigné comme « l’inventeur du bijou moderne ». La même année, il est aussi fait Officier de l’Ordre de la Légion d’Honneur.
En 1905, René Lalique entame la troisième étape de sa carrière en ouvrant une boutique place Vendôme, près de celle de François Coty. Un emplacement exceptionnel qui aboutit à la collaboration des deux Maîtres en 1908, l’un imaginant les fragrances, l’autre embellissant leurs créations en les parant de bouteilles en verre très esthétiques.
Dans la suite de la décennie, René Lalique abandonne la création de bijoux et se concentre véritablement sur le verre. Un élan coupé par les événements de la Première Guerre mondiale, puisqu’il est forcé de cesser son activité. Mais dès 1921, le créateur reprend son travail du verre et ouvre une manufacture en Alsace, qui produit encore de nos jours les fameux cristaux Lalique.
La quatrième et dernière phase de son travail se déroule en 1925 lorsqu’il dessine sa première mascotte de voiture pour la société automobile française Citroën. Une activité qu’il poursuivra durant six années en réalisant pas moins de 29 mascottes pour des marques telles que Rolls-Royce, Bentley, Hispano-Suiza…