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Roger-Edgar Gillet (1924-2004)

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La Rance, huile sur papier

La cote
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Peintures :
de 2 000 à 40 000 €

Dessins :
de 500 à 3 000 €

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D’abord rattaché au courant de l’abstraction lyrique, Roger Edgar Gillet progresse vers un style expressionniste et figuratif.
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Le portrait est omniprésent dans son œuvre, mais on compte aussi de nombreuses vues de ville, ainsi que des natures mortes.

Roger-Edgar Gillet naît en 1924 et grandit à Paris. Après l’obtention de son baccalauréat, il entre à l’école Boulle. Pour compléter sa formation, il s’inscrit ensuite à l’École nationale supérieure des Arts décoratifs dont il sort diplômé après la Seconde Guerre mondiale. Alors qu’il avait entamé une carrière de peintre décorateur, il décide en 1953 de se consacrer à la création artistique. Assez vite, Roger-Edgar Gillet prend part à des expositions dans des galeries devenues aujourd’hui historiques, comme Jeanne Bucher ou Claude Bernard. 

Dans un premier temps, le travail de Roger-Edgar Gillet se place dans le sillage de l’abstraction lyrique. Au service de l’expression spontanée de l’émotion personnelle, l’abstraction lyrique importée des États-Unis convient bien au peintre, lequel cherchera toute sa vie à traduire sur la toile sa sensibilité et ses impressions et ce, indépendamment des modes. Les critiques d’art Michel Tapié et Charles Estienne, grands théoriciens des mouvements modernes, le soutiennent avec force dans ses débuts, qu’ils jugent particulièrement prometteurs. Ils le rattachent d’ailleurs à la Seconde École de Paris, un courant d’abstraction réunissant des peintres français de l’après-guerre. Pourtant, Roger-Edgar Gillet ne s’est jamais senti appartenir à un mouvement quelconque. Georges Boudaille écrira plus tard du peintre qu’il « […] semble totalement indifférent à toute idée de modernisme. Il peint par plaisir, par besoin, concrétisant une vision cynique du monde, faisant l’art qui lui plaît, un art humain et solide dans un style et une facture éprouvés par le temps ». 

Représenté par la Galerie de France à partir de 1956 puis par la Galerie Ariel du marchand d’art Jean Pollak, Roger-Edgar Gillet fait progressivement évoluer son œuvre vers une figuration plus présente, à laquelle il a recours pour exprimer ses émotions les plus profondes. Si sa peinture n’est décidément plus abstraite comme les critiques d’art avaient pu la décrire au début des années 1950, l’artiste n’hésite pas à déformer les traits des figures qu’il peint afin de transmettre une image émotive, poétique de la réalité. Ainsi les visages de Gillet surprennent-ils, dans la mesure où, rattachés à décor relativement détaillés, ils sont presque systématiquement dépourvus de traits, ramenant ainsi le spectateur à l’étrangeté de l’altérité et l’obligeant à imaginer par lui-même le visage des individus représentés, comme dans Le Maître de musique. 

Roger-Edgar Gillet est également l’auteur de nombreuses lithographies, la gravure lui permettant d’explorer plus en profondeur son style. Par exemple, dans son estampe Composition I, datant de 1967, Gillet représente une nature morte déformée par la couleur et la lumière, si bien qu’il faut un léger temps de réflexion afin de comprendre la véritable nature de la représentation. A partir des années 1970, Roger Edgar Gillet expose régulièrement à la Galerie Stéphane Janssen, ainsi qu’en Italie, aux Pays-Bas, en Angleterre et aux États-Unis. L’artiste intéresse également les institutions, en témoignent les expositions de son œuvre au Musée Galliera en 1971, ainsi qu’une rétrospective de son œuvre organisée par le CNAP de Paris en 1987. Présent dans de prestigieuses collections privées et institutionnelles, son travail singulier continue aujourd’hui à fasciner les amateurs comme les experts. Le peintre vit tour à tour à Paris, Sens et Saint Malo en compagnie de sa femme et de ses quatre enfants. Il meurt en Bretagne en 2004. 

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