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Yerassimos Sklavos (1927-1967)

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La dernière vente
1 000

Femme alanguie sur un rocher, Bronze à patine dorée

La cote
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Peinture :
de 800 à 2 000 €
Sculpture :
de 150 à 15 000 €
Dessin :
de 300 à 3 500 €
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Philobitude
Né sur l’île de Kefalonia en Grèce en 1927, Yerassimos Sklavos est un sculpteur franco-grec dont l'œuvre dégage avec puissance une recherche de représentation psychologique et abstraite des formes.
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Yerassimos Sklavos vivait pour son œuvre : en 1967, il meurt prématurément, écrasé par un bloc de pierre sur lequel il travaillait dans son atelier.

Yerassimos Sklavos naît au sein d’une famille nombreuse de 8 enfants. Pendant la Seconde Guerre mondiale et tandis que l’armée allemande occupe le territoire, il aide son père à tenir la ferme familiale. Aussi, c’est assez tardivement qu’il reçoit une éducation artistique, bien que, déjà, le jeune homme s’amuse à forger à partir de la boue, du sable et de l’argile, des sculptures décorant les terres familiales. 

En 1948, alors qu’il termine son service militaire, Sklavos s’inscrit à l’École des Beaux-Arts d’Athènes dont il sort diplômé en 1956. Son parcours universitaire ne s’arrête pas là : l’année suivante, il obtient grâce à ses excellents résultats une bourse d’études pour se rendre à Paris, où il suit les cours des Beaux-Arts. Il fréquente notamment les ateliers des sculpteurs Hubert Yencesse, Georges-Henri Adam et Marcel Gimond, qui lui transmettent chacun une vision de leur art, à la fois abstraite et figurative. Tout en complétant sa formation par un bref passage à l’Académie de la Grande Chaumière, Sklavos commence à produire ses premières œuvres. 

Au début de sa carrière, son style se traduit surtout par des formes sculptées géométriques tirant déjà vers l’abstraction. Au fil de ses nombreux voyages, notamment en Italie et en Angleterre, le sculpteur développe une technique personnelle qui consiste à traiter la pierre travaillée avec de l’oxygène et de l’acétylène, grâce à un processus qu’il nomme alors la Télésculpture. Grâce à cette nouvelle technique, Sklavos commence à se faire connaître. A la même période, il fait la connaissance de nombreux acteurs du monde de l’art européens, notamment celle de la baronne Alix de Rothschild qui, désireuse d’encourager l’artiste dans son travail, lui confie un atelier ainsi qu’un logement à Levallois-Perret. 

A partir de 1961, la carrière de Sklavos prend son envol : sa première exposition personnelle à la galerie Cahiers d’Art, des marchands Christian et Yvonne Zervos, est couronnée de succès et propulse son œuvre à l’international. La même année, il remporte même le prix Young Artists de la Biennale de Paris ! Cette reconnaissance institutionnelle lui permet très vite d’exposer dans d’autres pays. Ainsi, en 1962, expose-t-il à la galerie Panorama, à Lausanne où il est applaudi pour son Homme Fertile qu’il place à la Biennale de Sao Paulo, au Brésil. Après sa rencontre avec André Malraux, Sklavos est exposé au musée d’Art Moderne de la ville de Paris en 1963. Le succès est fulgurant, et les amateurs d’art accueillent avec joie les œuvres de cet artiste perçu comme un prodige de la sculpture.

Les voyages se multiplient et le style de l’artiste se précise. Ses Yeux du Ciel, taillés dans un bloc de marbre, est un exemple de l’aboutissement de ses recherches esthétiques centrées sur la morphologie de la pierre en écho avec le paysage dans lequel elle s’insère, ainsi que sur la mise en valeur des cavités du matériau. En 1966, il participe à l’Exposition internationale de la sculpture moderne au musée Rodin à Paris, et reçoit deux médailles honorifiques ainsi qu’une commande de sculpture de la Monnaie de Paris. Sa mort a marqué le monde de l’art par sa forme tragique : une nuit de 1967, alors qu’il rentre dans son atelier, un faux mouvement le fait trébucher et La Fille qui n’est pas restée, immense sculpture sur laquelle il travaille alors pour répondre à la commande de la Monnaie de Paris, tombe sur lui et le tue.  

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