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Yoshitomo Nara (1959)

Philobinfo
La dernière vente
73 600

Dessin intitulé «  No ! Fuck ‘bout Everythin’ »

La cote
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Tableaux :
de 50 000 € à 20 000 000 €
Dessins :
de 10 000 à 1 220 000 €
Estampes :
de 1 000 à 150 000 €
Sculptures :
de 1 000 à 3 000 000 €
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"No fuck about everythin'" de Yoshitomo Nara

Philobitude
Né en 1959 sur la plus grande île nippone de Honshū
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Yoshitomo Nara est un artiste contemporain japonais qui doit sa célébrité à ses peintures sur fond sobre et uni représentant des enfants ou des animaux aux très grands yeux. Trompeusement naïfs, ses personnages interprètent une subtile gamme d’émotions.

Issu d’une famille de trois enfants, Nara est le cadet. Comme ses parents travaillent tous les deux à temps plein et qu’il est le petit dernier de la fratrie, le jeune garçon passe la majeure partie de son temps seul, entouré de nature, dans un ancien site militaire qui servait au dépôt de munitions de l’armée impériale. Nara met opportunément à profit cet isolement pour dévorer mangas et comics américains. Mais c’est en 1967 qu’il commence à écouter de manière obsessionnelle la station de radio Far East Network. Ainsi découvre-t-il la pop culture occidentale et, bien qu’il ne saisisse pas encore les paroles en anglais, Nara s’imprègne de ce mode de vie, en particulier grâce aux pochettes de disques qu’il collectionne. Le jeune homme se fait le témoin lointain de la montée des rébellions aux États-Unis, superpuissance encore empêtrée dans la guerre du Viêtnam.

Après son emménagement dans la capitale japonaise, Nara s’installe en 1980 à Nagakute pour y suivre des cours d’art dispensés par l’Aichi University of the Arts. Il en ressort à 28 ans diplômé d’un Master. Une formation qu’il complète à la Kunstakademie Düsseldorf de 1988 à 1993, en Allemagne, sous la direction du peintre et du sculpteur néo-expressionniste A.R. Penck (pseudonyme de Ralf Winkler).

C’est dans les années 1990 que Yoshitomo Nara affine son style qui l’amène à la maturité. Jusqu’à développer une synthèse parfaite entre l’art occidental et les arts de son Japon natal.

En 1994, à la fin de son second cycle d’études, Nara s’installe à Cologne. Mais c’est l’année suivante qu’il connaît son heure de gloire, lorsqu’une première exposition lui est dédiée à la galerie SCAI The Bathhouse de Tokyo. Cette même exposition « Pacific Babies », qui a la musique pour influence initiale, est également accueillie à Los Angeles à la galerie Blum & Poe en 1997, ce qui contribue à le faire connaître outre-Atlantique.

En 2001, Nara quitte le continent européen pour retourner s’établir au Japon. C’est l’occasion pour lui de mettre en place un autre show intitulé « I DON’T MIND, IF YOU FORGET ME » dévoilé au Yokohama Museum of Art et qui lui ouvre les portes du mouvement d’avant-garde japonais Superflat fondé par Takashi Murakami, l’ « Andy Warhol Japonais ». Les artistes qui se reconnaissent dans ce mouvement partagent une même ligne esthétique, comme l’emploi de références à la bande-dessinée ou l’utilisation de couleurs vives pour mieux dénoncer une société hyper consumériste.

Depuis 2011 et les évènements qui ont touchés le Japon (les tremblements de terre ainsi que le terrible tsunami), les œuvres de Yoshitomo Nara sont empreintes de pathos et invitent à la réflexion autour du temps ou de la notion de beauté comme il est possible de le voir dans sa toile de 2017, Thinker.

Aujourd’hui, l’artiste vit et peint dans le nord du Japon, à Aomori où il retrouve la solitude et le calme de son enfance. Bien que timide et montrant peu d’entrain à rencontrer son public, Nara reste extrêmement recherché par les amateurs. En particulier ses séries des grandes têtes d’enfants aux airs faussement naïfs qui se vendent à prix d’or, à l’instar de son Hothouse Doll de 1995, vendu 13,2 millions de dollars en 2019.

Hélène Kaufmant

Galerie photos
Signature de Yoshitomo Nara
Sculpture de Yoshitomo Nara
Sculpture
Lithographie
Peinture à l'huile panneau de Yoshitomo Nara
Portrait de Yoshitomo Nara