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Chu Teh-Chun (1920-2014)

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La dernière vente
14 224

Plat B7 en céramique

La cote
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Peintures :
de 50.000 à 24.000.000 €
Dessins :
de 15.000 à 530.000 €
Gravures :
de 1.500 € à 20.000 €
Arts décoratifs :
de 2.000 à 20.000 €
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A bon port de Chu Teh-Chun

Philobitude
Né en 1920 à Baitu Zhen, dans l’ancienne province du Jiangsu, Chu Teh Chun est un artiste peintre sino-français qui réconcilie dans son œuvre la tradition de la calligraphie et de la peinture chinoise et le courant abstractionniste de la peinture occidentale.
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Chu Teh-Chun naît dans un climat propice au développement artistique : son père ainsi que son grand-père sont tous deux médecins et collectionneurs d’art. En ce sens, avec ses deux autres frères, le jeune homme bénéficie d’une éducation cultivée et ouverte qui lui permet de développer sans obstacle ses talents créatifs. Hésitant au lycée entre le basketball et la peinture, Chu Teh-Chun est finalement poussé par son père à embrasser une carrière artistique plutôt que sportive.

En 1935, l’artiste en devenir s’inscrit à l’académie avant-gardiste de Hangzhou. Si en Chine, la période est alors troublée par de nombreuses luttes intestines entre seigneurs de la guerre, la République de Chang Kaï-Shek dans laquelle il grandit, tournée plus volontiers vers la croissance économique, lui donne une assez grande liberté dans ses choix. Suivant des cours de professeurs occidentaux, Chu Teh-Chun y rencontre Wu Guanzhong avec qui il passe de nombreuses heures à s’exercer à l’aquarelle en extérieur. En 1937, alors que les troupes japonaises envahissent l’est de la Chine, l’Académie se délocalise, Chu TehChun suivant le mouvement en s’exilant à Chongqing. La traversée de la Chine durera en tout trois ans ! Sur la route, Chu TehChun réalise de nombreux croquis, immortalisant notamment les habitants des provinces qu’il traverse. Après l’obtention de son diplôme, le peintre devient professeur à l’Académie nationale des beaux-arts. En parallèle, il développe un style personnel marqué par les artistes français comme Henri Matisse et Paul Cézanne. Chu Teh-Chun commence alors à exposer aux côtés d’autres artistes, comme Zao WouKi. En 1941, une nouvelle fois, les académies chinoises se délocalisent à Nankin en raison de l’avancée nippone. Pendant le voyage, Chu découvre de nouveaux paysages qui nourriront sa création.

Entre 1949 et 1955, le peintre, son épouse Liu et leur petite fille Kate s’exilent à Taïwan, suivant le gouvernement de la République de Chang Kaï-Shek en exil. Sur place, Chu poursuit son activité d’enseignant et, en 1954, expose seul pour la toute première fois. Ses paysages de montagne rencontrent un succès foudroyant, et tous ses tableaux sont vendus ! Ce succès lui permet de financer son voyage à Paris. En 1955, Chu Teh Chun embarque pour la France et, sur le bateau, fait la connaissance de Ching-Chao, une de ses anciennes élèves qui ne le quittera plus dès leur arrivée en France.

Cette installation en Occident marque un tournant décisif dans son travail. Chu Teh-Chun se tourne alors définitivement vers l’abstraction, inspiré en grande partie par la peinture du franco-russe Nicolas De Staël qu’il découvre au musée d’Art moderne de Paris. Déjà couronné de succès à Taiwan, Chu s’attire les éloges de ses contemporains. Ainsi, en 1956, le peintre figure-t-il aux côtés de Picasso à l’exposition Peintres d’aujourd’hui dans les Jardins du Palais-Royal. En 1958, un contrat avec la galerie Legendre lui permet de vivre décemment tout en se consacrant entièrement à son travail et à la recherche de sa propre expression artistique. Les années 1960 sont en ce sens marquées par de nombreuses expositions, et pas uniquement en France ! L’Allemagne, l’Italie, la Suisse mais également le Brésil lui consacrent des expositions. A Amsterdam, Chu Teh-Chun découvre Rembrandt, dont la touche le marque en profondeur.

Au début des années 1970, avec Ching-Chao, qu’il épouse en seconde noce, et leur deux fils, le peintre s’installe à Bagnolet. Il y retrouve le goût de la calligraphie, en écho à la culture de ses origines. Dans les décennies qui suivent, Chu Teh-Chun revient petit à petit vers la Chine et, en 1994, y retourne de façon bien plus régulière, auréolé d’une reconnaissance mondiale. En 2002 et 2003, il réalise une toile monumentale pour l’Opéra de Shanghai. En 2006, il expose aux Etats-Unis, ce qui consacre sa longue ascension vers la reconnaissance internationale. Après un dernier projet de céramique en collaboration avec la manufacture de Sèvres entre 2007 et 2009, Chu Teh-Chun disparaît en 2014 à l’âge de 93 ans.

Lucie Rollin

Galerie photos
Composition de Chu Teh-Chun
Encre de Chu Teh-Chun
Huile de Chu Teh-Chun
Lithographie de Chu Teh-Chun
Signature de Chu Teh-Chun
Portrait de Chu Teh-Chun
A bon port de Chu Teh-Chun