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Claude Viseux (1927-2008)

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La dernière vente
4 550

Tenseurs organiques 4, 1991, En bronze 

La cote
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Tableaux :
70 à 7 000 €
Sculpture :
100 à 5 000 €
Dessins :
10 à 2 000 €
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Né en 1927 dans le Val-d’Oise, Claude Viseux est un artiste français connu pour être l’auteur d’une œuvre inclassable
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Les sculptures, les peintures et les collages du peintre expriment une recherche permanente de dépassement des frontières techniques et artistiques.

Claude Viseux naît et grandit à Champagne-sur-Oise, en région parisienne. De 1946 à 1949, il suit en auditeur libre les cours d’architecture de l’École des Beaux-Arts de Paris, sous la direction des urbanistes Louis Arretche et Georges Gromort. A Paris, il fait des rencontres décisives, notamment celles de l’architecte Jean Prouvé et du sculpteur Brancusi. Alors qu’il s’est plutôt formé à l’architecture, c’est pourtant en tant que peintre que Claude Viseux commence sa carrière artistique. 

Jusqu’en 1958, il travaille essentiellement sur toile. Ses premières œuvres sont un précieux témoignage des mouvements artistiques influents de la période, dans la mesure où elles sont réalisées dans un style proche de l’abstraction lyrique et de l’art informel. Proche des idées de son temps, Claude Viseux n’a de cesse d’expérimenter les nouvelles formulations esthétiques. Sa première exposition personnelle se tient à la Galerie Vibaud, à Paris, en 1952. L’année suivante, il entame une série de peintures instrumentales, qu’il compose à partir de l’assemblage de bibelots servant à jouer et de métaux variés. Déjà, la technique du collage est au cœur de son œuvre. 

En 1958, il abandonne la peinture pour se concentrer sur la sculpture.  En 1959, ses premières Structures actives sont dévoilées au public. Faites d’acier inoxydable et de pièces mécaniques que Viseux récupère sur de es chantiers industriels, ces œuvres font preuve d’une grande originalité, surtout dans leur aspect tridimensionnel. L’artiste transforme totalement des objets auparavant utilisés pour leur efficacité technologique, les agglomérant en des formes monumentales. Le but de Claude Viseux est bien en ce sens de détourner la réalité, pour la métamorphoser en une figure complètement imaginaire, poussant le spectateur à s’interroger sur les limites de l’organique et de la technique ainsi que sur les frontières entre le monde réel et le rêve. En 1961, l’artiste plasticien s’intéresse à la matérialité des corps organiques à travers sa série des Ostiales, présentant des sculptures créées à partir d’os patinés. 

Plusieurs expositions marquantes attestent du succès de l’artiste, notamment à la Galerie Castelli à New York, en 1957, et, plus tard, au pavillon français de la Biennale de Venise de 1972. Pendant les années 1960, Claude Viseux se concentre sur la production de sculptures en acier, ainsi que sur la notion de mouvement, en créant des pièces articulées. A partir des années 1970, il intègre à son travail de plus en plus de mouvements, geste plutôt révolutionnaire pour l’époque et qui montre bien la volonté des artistes d’alors de se défaire des conceptions traditionnelles de l’art. Dans sa série des Instables, il introduit un mouvement oscillatoire à ses sculptures, en ayant recours, une fois de plus, à l’acier. Ce sont des années fastes pour l’artiste, qui répond à plusieurs grandes commandes publiques. En 1977, il expose au Musée d’Art Moderne de la ville de Paris. 

A partir des années 1980, Claude Viseux, qui continue à sculpter mais aussi à produire de nombreux collages, commence à entretenir des liens forts avec l’Inde, qui le passionne. Jusqu’ici, le monde biologique, terrestre et marin, imprégnait l’imaginaire de son œuvre. Au cours des années 1980 et 1990, l’Inde, avec ses mythes et ses traditions, va envahir les collages de l’artiste, qui s’y rend plus d’une dizaine de fois en compagnie de sa femme. En 1992, il reçoit le prix Antoine Pevsner. En parallèle de sa production de collages, Claude Viseux continue à créer des sculptures monumentales. Une de ses dernières sculptures, L’Orphie, réalisée en 2007, se situe dans la ville d’Anglet, où l’artiste avait son atelier. Claude Viseux meurt en 2008, à Bayonne. 

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