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Fabrice Hyber (1961)

Philobinfo
La dernière vente
21 845

Réunion, technique mixte sur toile

La cote
Logo courbe pour artistes
Peintures :
de 3 000 à 50 000 €

Dessins :
de 1 000 à 25 000 €

Sculptures :
de 1 000 à 30 000 €

Philobaba
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Philobitude
Né en 1961, Fabrice Hyber est un artiste plasticien français
https://www.philob.com/wp-content/uploads/2021/12/Hyber_portrait.jpg
A la croisée des techniques artistiques, Fabrice Hybet expérimente, dans un style volontairement enfantin, tour à tour la peinture, le dessin mais également la photographie, la vidéo et la performance.

Fabrice Hyber naît en Vendée à  Luçon. Après une enfance et une adolescence marquée par les paysages du bocage, il intègre l’École des Beaux-Arts de Nantes, ville dans laquelle il expose pour la première fois en 1986. Dès 1989, il reçoit une première commande publique grâce à laquelle son œuvre L’Homme de Bessines voit le jour. Cette sculpture représente un homme de couleur verte, à moitié extraterrestre. Déjà, ses premières créations donnent le ton de ce que sera sa production future, empreinte de sciences naturelles – beaucoup de ces dessins font volontairement écho à des schémas scientifiques – et d’un regard enfantin porté sur un monde en pleine mutation écologique. 

Hyber produit plusieurs hommes de Bessines, destinés à devenir des fontaines disposés sur le réseau d’eau de la commune du même nom. A la même époque, l’artiste commence sa série des Peintures Homéopathiques, sur lesquelles il assemble au hasard des mots, des collages de photographie et des dessins, cherchant à faire émerger ce qui lie les réactions du corps et de l’esprit humain. De la même manière, ses tableaux prennent souvent forme de carnet de notes, voire de carnets de recherche, et condensent en un même espace pictural réflexions, comptes rendus et tâtonnements graphiques. A la fois changeante et parfaitement cohérente, son œuvre se concentre depuis déjà 30 ans sur les processus de réaction, d’invention et de transmutation, à l’exemple de sa série sur les métiers nécessitant de la vigilance qu’il réalise entre 1988 et 1989. Celle-ci représente un éplucheur de pommes de terre, un maçon, un pêcheur et un chasseur, tour à tour en état de concentration extrême concentration ou au moment qui précède une action quotidienne de leur profession, interrogeant les processus de réaction de l’organe cervicale et leurs liens avec le corps. 

Le travail de Fabrice Hyber, protéiforme, porte aussi sur les structures économiques de la société. En 1995, il investit le musée d’Art Moderne de la Ville de Paris et le transforme en … supermarché ! A la même période, il créé sa propre société (UR, Unlimited Responsability) qui lui permet d’entrer en contact avec d’autres sociétés privées afin de mener à bien des projets artistiques, à l’instar du ballon carré qu’il produit en collaboration avec la F.N.A.C. pour la Coupe du monde 1998. Ce dernier projet, couronné de succès, participe de sa renommée internationale. 

A la fin de la décennie 1990, ses projets atteignent même le continent asiatique, avec la création à Tokyo d’une télévision où « tout est inventé en permanence ». Dans la même ville, un POF shop (du nom de son ballon carré) voit même le jour, dans lequel des vendeurs – souvent des acrobates ou des jongleurs – vendent des petites versions du ballon carré. En ce sens, Fabrice Hyber peut être considéré comme le profil contemporain de l’artiste entrepreneur. Dans les années 2000, ses projets se multiplient : il investit notamment l’Arc de Triomphe pour le transformer en espace encyclopédique où il est possible de venir se documenter sur n’importe quel sujet. En fait, tout en investissant à fond les structures économiques de la société contemporaine, Fabrice Hyber envisage son activité artistique comme une manière, individuelle et marginale, d’aller à l’encontre des mécanismes capitalistes, en produisant lui-même des capitaux de manière toujours inattendue et un peu absurdes. 

En 2012, une nouvelle carte blanche lui est donnée pour investir le Palais de Tokyo, à Paris, permettant à l’exposition Matières Premières de voir le jour. Dans cette exposition, Fabrice Hyber explore les connexions entre l’organe du cerveau et les forces extérieures comme le vent. En 2021, l’artiste est élè à l’Académie des Beaux-Arts. En décembre 2022, Fabrice Hyber est invité pour une exposition événement à la Fondation Cartier pour l’art contemporain.

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