Si son premier sujet reste Montmartre, Gen Paul se tourne également vers d’autres thématiques. Ainsi découvre-t-il en 1923 le monde du spectacle, des clowns et des acrobates qu’il croque dans des toiles aux lignes déformées et expressives. Entre 1925 et 1929, Gen Paul peint pour exorciser le traumatisme de la guerre: des traits juxtaposés et appliqués en diagonale cinglent la composition de tous côtés et se couplent avec des motifs à la fois figurés et abstraits. Par une approche esthétique originale, Gen Paul livre alors alors une interprétation intime et personnelle de la peinture, laquelle devient sous son pinceau un terrain d’expression énergique et puissant.
En 1932, il rencontre l’écrivain Louis-Ferdinand Céline qui vient de faire paraître son Voyage au Bout de la Nuit dans lequel Gen Paul se retrouve. Les deux hommes deviennent très amis, Gen Paul illustrant plusieurs de ses livres par la suite. Dans les années 1950, Gen Paul continue à vendre ses toiles et à accroître sa notoriété alors même que l’autodidacte n’a jamais eu de formation académique. Au gré de ses pérégrinations parisiennes, il se lie d’amitié avec les jazzmen Django Reinhardt et Sydney Bechet.
Victime d’une violente agression en 1964, Gen Paul ne peut plus peindre et reste alité à peindre des gouaches. Il décède à Paris en 1975.