Toujours en quête de l’approfondissement de ses connaissances, il séjourne également pendant toute une année à Los Angeles, sur la côte ouest, afin d’étudier les techniques de glaçage des maîtres anciens. C’est en 1983 qu’il y tient sa première exposition personnelle à la galerie Ulrike Kantor. En ce sens, la création de Georges Condo est marquée par de multiples découvertes et fait se croiser des influences hétéroclites, à l’instar du mouvement punk, du pop art et de l’héritage de la peinture traditionnelle…
En 1983, c’est le grand voyage : Georges Condo plie bagage et part visiter l’Europe, où il se lie avec le groupe anarchiste Mülheimer Freiheit à Cologne, en Allemagne, grâce auquel il découvre les peintres Walter Dahn et Jiri Georg Dokoupil. Séduit par le vieux continent, Georges Condo prolonge son séjour. Il y passera finalement près de dix ans ! En 1985, il s’installe à Paris pour dix ans. En France, il développe une approche artistique dont il parle en tant que « réalisme artificiel » et entreprend de se lancer dans la sculpture.
Ayant déjà acquis une solide réputation à New York, Georges Condo peut compter sur des relais en France, et les reconnaissances se multiplient. En 1999, il reçoit par exemple l’Academy Award in Art de l’American Academy of Arts and Letters. En 2013, il est aussi décoré d’un prix par la New York Studio School. C’est dire que le style de Georges Condo séduit : puisant dans la figuration plutôt que dans l’abstraction, le travail de l’artiste est marqué par de nombreuses figures anthropomorphes, souvent déconstruites ou difformes, qui tout en faisant référence aux grandes peintures et sculptures de l’histoire de l’art se présentent souvent sous un trait agressif, brutal, énergique. Ainsi Georges Condo décrit-il son style de « cubisme psychologique » et n’hésite par ailleurs pas à intégrer des échos à la culture populaire, fidèle à ses débuts aux côtés d’Andy Warhol.