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Henri-Edmond Cross (1856-1910)

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La dernière vente
76 800

La Treille à Levens, circa 1889 huile sur toile

La cote
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Peintures :
de 10.000 à 4.000.000 €
Dessins :
de 1.000 à 470.000 €
Estampes :
de 500 à 5.000 €
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Air du soir d'Henri-Edmond Cross

 

Philobitude
Né à Douai en 1856, Henri-Edmond Delacroix - dit Henri-Edmond Cross - est un peintre français adepte du mouvement néo-impressionniste initié par Georges Seurat et Paul Signac.
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Issu d’une famille de commerçants aisés, le jeune Henri-Edmond est encouragé par un cousin, qui remarque vitre son talent, à s’engager dans des études artistiques.

Après s’être formé aux Beaux-Arts de Lille, où il choisit de se faire appeler « Cross » pour éviter tout amalgame avec Eugène Delacroix, qu’il admire, le jeune peintre s’installe à Paris en 1876. Là, Cross prend part au Salon des artistes français puis à la Société des artistes indépendants où il rencontre ses contemporains, comme le critique et anarchiste Félix Fénéon et le peintre Paul Signac. En 1881, il se fait connaître grâce à l’exposition d’une de ses toiles au Salon officiel. Les tableaux de ses débuts s’inscrivent dans la mouvance de l’impressionnisme. Captivé par le travail de la lumière, c’est tout naturellement que Cross trouve dans le néo-impressionnisme un terrain d’expérimentation propice à ses propres recherches esthétiques. Signac et Seurat sont les initiateurs de ce nouveau mouvement. Souhaitant approfondir les recherches optiques des impressionistes, qui travaillaient déjà à rendre sur la toile l’instantanéité de la lumière et des paysages, les deux hommes développent les bases du néo-impressionnisme avec pour thèse fondamentale la nécessité, pour la peinture, d’intégrer en son sein des lois scientifiques. Ainsi les avancées optiques du scientifique Chevreul constituent-elles pour eux le terreau de leurs aspirations. Chevreul élabore une loi selon laquelle une couleur n’existe pas en soi de façon unique mais se définit toujours par rapport aux autres qui l’entourent et forment, par contraste, sa substance. Signac et Seurat sont les premiers à intégrer à l’art cette loi optique, par l’intermédiaire de toiles aux couleurs détachées les unes des autres, menant le spectateur à opérer par lui-même une synthèse du tableau, afin de saisir en s’éloignant physiquement du support l’ensemble global de la composition. C’est notamment ce qu’on observe dans le tableau de Georges Seurat Un Dimanche à la Grande Jatte.

Partisan des idées de Signac et de Félix Fénéon, Henri Edmond-Cross avait déjà collaboré avec eux au journal Les Temps Nouveaux, vecteur des thèses anarchistes, en illustrant de nombreuses couvertures. A la fin des années 1880, il se rapproche donc du néo-impressionnisme non seulement par affinité esthétique, mais aussi politique. Il en devient l’un des principaux adeptes, y trouvant également un moyen de s’épanouir personnellement :

« Je ne me laisse pas trop à raisonner, je crois au contraire que c’est ce qui me manque le plus. Mes sensations, par suite de la qualité de mon tempérament demandent la grammaire, la rhétorique et la logique ».

En 1891, du fait d’une santé délicate, Cross quitte Paris pour s’installer dans le Sud de la France, au Lavandou. Les paysages de la côte méditerranéenne et de la Provence lui offrent des moments propices à la représentation sensible et raisonnée de la lumière. Ces années sont celles d’un travail approfondi de la couleur, dans le sillage des recherches néo-impressionnistes qu’il avait déjà engagées. Cross développe à cette période une production relativement importante d’œuvres à fonction décoratives, dans lesquelles s’étalent des atmosphère idylliques, avec des scènes souvent utopiques en lien avec ses idéaux anarchistes. Avec sa toile l’Air du Soir, conservée au musée d’Orsay, il dépeint des figures féminines idéales, évoluant dans un paysage harmonieux, près de la mer, dans des touches pointillistes. C’est notamment ses toiles qui inspirent le jeune Henri Matisse à la recherche de nouveaux moyens d’expressions esthétiques plus sensibles à la couleur et aux figures harmonieuses, fer de lance du fauvisme quelques années plus tard.

Henri-Edmond Cross meurt dans le Lavandou en 1906.

Lucie Rollin

Galerie photos
Corrida d'Henri-Edmond Cross
Crayon d'Henri-Edmond Cross
Fleurs d'Henri-Edmond Cross
La Promenade d'Henri-Edmond Cross
Peinture d'Henri-Edmond Cross
Signature d'Henri-Edmond Cross
Portrait d'Henri-Edmond Cross
Air du soir d'Henri-Edmond Cross