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Henri Fantin-Latour (1836-1904)

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130 000

Aubépines roses, huile sur toile

La cote
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Peintures :
de 15.000 à 1.500.000 €
Dessins :
de 1.000 à 120.000 €
Gravures :
de 200 à 5.000 €
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Cerises d'Henri Fantin-Latour

Philobitude
Henri-Fantin Latour est un peintre français du XIXe siècle, influencé sans y avoir complètement adhéré par les recherches impressionnistes et réalistes de son époque, et dont l'œuvre dégage une sensibilité hors du commun, le classant aux côtés de ceux qu’on appelle les « intimistes ».
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Ses toiles, tout en respectant les codes académiques que le peintre a acquis au cours de sa formation, sont aussi les témoins d’un regard moderne posé sur son époque.

Né à Grenoble en 1836, Fantin-Latour reçoit ses premières leçons de peinture aux côtés de son père, lui-même portraitiste de renom. Sa famille déménage à Paris lorsqu’il est encore enfant, lui permettant de s’inscrire dans l’atelier du peintre Lecoq de Boisbaudran à partir de 1851, à la Petite École de dessin. Son maître a une manière d’enseigner tout à fait originale : ancien peintre ayant renoncé à ses ambitions pour se tourner vers la carrière de professeur, Lecoq de Boisbaudran a développé une méthode d’apprentissage consistant à développer sa mémoire picturale afin de peindre avec, pour seul modèle, les images de son esprit. Il attendait de ses élèves qu’ils développent le plus possible leur sensibilité et leur perception. En parallèle de ses cours, Henri arpente les couloirs du musée du Louvre, découvrant et copiant avec grand intérêt les maîtres de la peinture, dont Titien, Van Dyck ou encore Watteau, chez qui il puisera son inspiration !

En 1854, Henri Fantin-Latour entre à l’Académie des BeauxArts et fait tour à tour la rencontre de Manet, Degas et Whistler. Plus tard, il rencontre également Gustave Courbet et se rend de temps à autre à son atelier. Mais c’est surtout la rencontre avec Whistler, un peintre anglais venu étudier et travailler à Paris, qui le marque le plus. A ses côtés, Fantin-Latour se rend à plusieurs reprises en Angleterre, à Londres, où ses œuvres commencent très vite à se faire remarquer ! Ce début de succès permet à Fantin-Latour de s’associer avec Edwin Edwards, qui deviendra son marchand attitré. C’est aussi l’occasion pour lui d’échanger avec ses confrères britanniques, notamment Dante Gabriel Rossetti, fer de lance du préraphaélisme.

Alors que quatre de ses peintures avaient été refusées par le Salon Officiel, l’institution grand juge de la qualité d’un artiste, Fantin-Latour fini par y être accepté en 1861. En 1864, il y est accueilli une fois de plus et y expose notamment sa toile Scène de Tanhäuser, attestant par son sujet tiré d’un opéra de Wagner de ses recherches esthétiques à la croisée des mondes picturaux et musicaux. Entre-temps, Fantin-Latour participe au Salon des Refusés, où se réunissent la plupart des représentants de l’impressionnisme. Tout en étant donc très lié à ce mouvement artistique par ses affinités personnelles, il restera toujours attaché à l’Académisme. D’autant qu’à partir de 1864, ses toiles seront exposées chaque année au Salon !

D’abord remarqué pour ses portraits individuels, puis pour ses sujets collectifs (comme le célèbre Un Atelier des Batignolles conservé au Musée d’Orsay), Henri Fantin-Latour est souvent évoqué aujourd’hui pour la qualité de ses natures mortes. Celles-ci témoignent d’un réel souci de restitution de la réalité et sont la plupart du temps composées avec sobriété. Mais une sobriété qui laisse toute sa place à une sensibilité délicate et hyper perceptive. Avec une palette aux tons sombres, Fantin Latour dresse ses natures mortes avec un goût pour le détail qui se retrouve, dans ses portraits, dans la reconstitution précise qu’il fait de la psychologie et de la personnalité de ses figures. Le réalisme qu’il applique à sa peinture est une sorte de synthèse entre son enseignement académique, ses affinités avec les idées de Courbet et de ses amis, mais aussi sa découverte personnelle des inventions modernes telles que la photographie.

En 1876, il épouse avec Victoria Dubourg, également peintre de nature morte. Il continue alors à réaliser des portraits ainsi que des toiles tirées de son esprit. Grand admirateur de Berlioz et de Schumann, il livre notamment de spectaculaires compositions imaginaires, jetant un pont entre l’onirisme romantique et le symbolisme à venir. Henri Fantin-Latour meurt en 1904 à Buré, en Normandie, et est enterré au cimetière du Montparnasse à Paris.

Lucie Rollin

Galerie photos
Cerises d'Henri Fantin-Latour
Signature d'Henri Fantin-Latour
Œuvre d'Henri Fantin-Latour
Lithographie d'Henri Fantin-Latour
Étude d'Henri Fantin-Latour
Coin de table d'Henri Fantin-Latour
Capucines d'Henri Fantin-Latour
Portrait d'Henri Fantin-Latour