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Jacques Monory (1924-2018)

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13 000

Noir n°16 huile et collage sur toile

La cote
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Peintures :
de 5 000 à 80 000 €
Dessins :
de 500 à 3 000 €
Sculptures :
de 1000 à 30 000 €
Gravures :
de 300 à 3 000 €
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Philobitude
Le peintre Jacques Monory est un représentant majeur de la Figuration Narrative
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Son œuvre est marquée par la couleur bleue appliquée à des scènes comme le serait un filtre de caméra sur la réalité

Né en 1924 à Paris et formé au métier de peintre-décorateur à l’École des Arts appliqués de Paris, Jacques Monory commence sa carrière chez l’éditeur d’art Robert Delpire. Il s’essaie dans un premier temps à la peinture abstraite, mais abandonne rapidement cette voie, persuadé que ce n’est pas dans cette forme d’expression qu’il réussira à véritablement s’épanouir, et surtout dégoûté par le résultat : « Le résultat a été monstrueux. J’avais fait une série de tableaux rougeâtres, très morbides, comme des peaux malades. J’ai tout détruit… ». 

C’est avec ses séries Meurtres (1968) et Velvet Jungle (1969-1971) que Monory se forge une réputation. La première témoigne déjà du fil rouge – ou bleu – que suivra son œuvre tout au long de sa carrière, et présente des scènes bleutées inspirées des thrillers et des films policiers américains des années 1950. Le traitement des compositions y est déjà très cinématographique. Et cette intégration du récit et du point de vue cinématographique dans ses toiles contribue à faire de lui un artiste rattaché au mouvement de la Figuration Narrative. Ce mouvement, théorisé par le critique d’art Gassiot-Talabot en 1965, se définit d’abord par une représentation figurée et étalée dans le temps avec pour principal objectif de critiquer la société de consommation.En 1964, Jacques Monory avait déjà participé à l’exposition « Mythologies quotidiennes » au Musée d’art moderne de la ville de Paris. Pourtant, Jacques Monory n’est ni un artiste engagé, ni un critique acerbe de la société. Ses toiles sont au contraire marquées, et ce dès les années 1960, par des compositions autobiographiques au regard poétique et romanesque. 

Attiré depuis l’enfance par la culture américaine, Jacques Monory voyage beaucoup aux Etats-Unis sans pour autant se détourner de son ambition plastique : envisager la peinture comme une aventure littéraire. Du reste, Jacques Monory séduit par le caractère intime de son œuvre. 

En 1978, il substitue au ton bleu monochrome les trois couleurs primaires (bleu, jaune et rouge) tout en diversifiant son répertoire. Jusque-là focalisées sur les univers cinématographiques et romanesques, ses toiles expriment désormais une réflexion sur l’histoire contemporaine, comme avec ses séries Nébuleuses et galaxies (1978-1980) et Technicolor (1978). 

En 1977, Monory avait déjà abordé le thème de la grande histoire en participant à l’exposition collective « Guillotine et peinture » au Centre Pompidou. Grand lecteur, Jacques Monory trouve dans l’écriture un autre support propice à l’expression de son désespoir face à une société cauchemardesque et à la dénonciation des superficialités du monde. Le cinéma, également, lui sert de terrain de jeu : dès 1968, il se lance ainsi dans la réalisation de films.

Décédé en 2018, Jacques Monory est aujourd’hui considéré comme un des peintres les plus importants de l’art contemporain français. Son œuvre, violente, intensément sombre, se perçoit comme une fuite hors de la  réalité, laquelle est rongée par les faux semblants. Fin lecteur des écrits des stoïciens antiques, Jacques Monory n’a eu de cesse de chercher à acérer son regard pour observer avec le plus de profondeur possible son environnement.

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