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Jean Deyrolle (1911-1967)

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La dernière vente
1 182

Composition, gouache sur papier

La cote
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Peintures :
de 800 à 18 000 €
Dessins :
de 500 à 4 500 €
Gravures :
de 100 à 500 €
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Philobitude
Peintre, illustrateur et graveur français
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Né à Nogent-sur-Marne en 1911, Jean Deyrolle fait partie de la deuxième génération des peintres abstraits. Pour autant, il n’a suivi aucun modèle précis, mais est parvenu, par un chemin solitaire, à l’abstraction, après avoir passé la moitié de sa carrière à créer des représentations figuratives.

Jean Deyrolle passe son enfance en Bretagne où son père est médecin militaire, en garnison successivement à Vannes, Quimper puis Concarneau. Pourtant, celui-ci décède alors que son fils Jean n’a que 13 ans. Auprès de son grand-père, artiste peintre, Jean Deyrolle apprend les rudiments de la peinture. En 1929, il rejoint Paris pour suivre les cours de l’École d’Art et de Publicité. Là, il se forme à la peinture et à la gravure. Après avoir passé son diplôme avec succès, il quitte le monde publicitaire de la capitale et s’installe à Concarneau où il se lance comme artiste peintre spécialisé dans les natures mortes et les paysages. Grâce à l’obtention d’une bourse, Jean Deyrolle part ensuite pour le Maroc, sur les traces de Delacroix, où il parvient à vivre plusieurs années grâce à la vente de ses œuvres. Au Maroc, Deyrolle retrouve sa cousine qui vient de rencontrer à Marrakech celui qui deviendra son compagnon, un certain Nicolas de Staël. Avec le couple, Deyrolle sillonne les montagnes marocaines, voyages au cours desquels il réalise plusieurs croquis et tableaux sur le vif. 

En 1938, il retourne à Concarneau. C’est à cette période que l’artiste fait une découverte déterminante avec l’œuvre de Paul Sérusier. Sous l’influence de Paul Gauguin, Sérusier fait en effet partie du groupe des Nabis dans les années 1890 et peint notamment en 1888 son célèbre Talisman, qu’il considère comme un manifeste de sa peinture et dans lequel il représente un paysage de Pont-Aven grâce à plusieurs aplats de couleurs pures. C’est une révélation pour Jean Deyrolle, qui profite de l’atelier de son grand-père, laissé à sa disposition, pour se consacrer totalement à la peinture. Il se rend par ailleurs régulièrement chez la veuve de Paul Sérusier, à Châteauneuf-du-Faou, en Bretagne, pour étudier de plus près les manuscrits et les tableaux laissés par le peintre. 

A partir de 1942, Jean Deyrolle s’installe à Paris où il a son propre atelier, rue Daguerre. Au-delà du seul Sérusier, le peintre s’inspire également de Georges Braque, de Roger de la Fresnaye ou d’André Lanskoy qu’il rencontre chez les De Staël dont il est toujours très proche. Travaillant avec passion, Jean Deyrolle avance par tâtonnements dans la voie abstraite avant de s’y engager pleinement à partir de 1944 suite à sa rencontre avec César Domela. Ainsi la carrière de Deyrolle est-elle marquée à la fois par de grandes périodes d’isolement, dans son atelier en Bretagne où il avait pour habitude de sillonner les paysages alentours, et par des périodes chargées de rencontres et d’échanges avec ses contemporains. Il entre ainsi en contact avec la galeriste Jeanne Bucher, qui lui achète ses premières toiles abstraites.  

En 1945, sa participation au Salon des Surindépendants contribue à forger sa réputation de peintre abstrait. L’année suivante, Deyrolle rejoint aux côtés de Denise René la seconde génération des peintres abstraits et c’est chez elle que se tient sa première exposition personnelle en 1948. Le peintre vit alors à Gordes, dans un atelier où il accueille tous ses amis de passage. En 1953, il enseigne pendant une brève période à l’Académie Fernand Léger à Paris. Sa reconnaissance en tant que peintre abstrait atteint son apogée à partir de 1956, année de l’organisation d’une première rétrospective de son œuvre par le Palais des Beaux-Arts de Bruxelles. A partir de 1959, il est professeur à l’Académie des Beaux-Arts de Munich, poste qu’il occupe jusqu’à sa mort à Toulon en 1967. 

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