En 1907, il s’installe avec son épouse à Varengille-sur-Mer, séduit par les environs normandes. Son frère Jacques Marcel, architecte de profession, dessine les plans de sa maison. Bien qu’essentiellement connu pour ses paysages, Jean-Francis Auburtin réalise en parallèle de nombreux décors et répond à de multiples commandes. Marqué par Puvis de Chavannes, qu’il respecte et admire, Auburtin élabore des compositions aux paysages imprégnés de la lumière du soir ou du matin aux accents symbolistes. Comme chez Pierre Puvis de Chavanne, des créations d’Auburtin se dégage une forme de tranquilité qui pousse le spectateur à contempler des scènes dégagées de tout rapport au temps.
Progressivement, Auburtin se tourne définitivement vers le symbolisme. Ce mouvement aux contours peu délimités, qui s’exprime également dans la littérature ou au théâtre, regroupe des personnalités aussi diverses que Van Gogh, les Nabis, Gustave Moreau ou Emile Verhearen. Le symbolisme désigne avant tout une sensibilité post-impressionniste qui met la forme au service de l’idée représentée, et non plus du simple sujet. C’est ce qu’on retrouve chez Auburtin, surtout dans ses œuvres directement inspirées des estampes japonaises qui cherchent à dégager du sujet son caractère essentiel grâce au recours à une palette de couleurs acidulées et au cerne noir pour contourer les figures.