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Jean-Michel Atlan (1913-1960)

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Composition, pastel

La cote
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Peintures :
de 15 000 à 200 000 €
Dessins :
de 2 000 à 30 000 €
Gravures :
de 300 à 2 000 €
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Philobitude
Jean-Michel Atlan est souvent rattaché à l’abstraction lyrique
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Atlan s’est également illustré en poésie et dans bien d’autres domaines artistiques : homme engagé, il a été résistant pendant la guerre et a toujours cherché à faire transparaître dans son travail ses valeurs politiques.

Jean-Michel Atlan naît en 1913 au sein d’un foyer issu de la bourgeoisie juive de Constantine. C’est en étudiant qu’il arrive à Paris en 1930 pour y suivre une licence de philosophie. En parallèle, pour gagner sa vie, Atlan est surveillant d’internat. En 1930, la France est en plein ébullition politique : c’est l’époque des auteurs engagés – à l’instar de Sartre ou Breton – et de l’adhésion d’une grande partie de l’intelligentsia parisienne aux idées du Parti Communiste. Jean-Michel Atlan rejoint la section du 13e arrondissement ainsi que l’Union fédérale des étudiants, séduit par ces nouvelles idées qu’il considère comme modernes et plus adaptées aux enjeux du monde actuel, en particulier contre les nationalismes qui montent alors en Europe. Mais le Parti communiste subit de fortes dissensions en interne. Ainsi, alors qu’il prend parti pour les idées de Trotski, Jean-Michel Atlan se fait exclure de ces différents groupes en 1932. Il rejoint alors la Ligue communiste bolchevique-léniniste et sert même de garde du corps à Léon Trotski lors d’un voyage de ce dernier en France ! 

En 1933, Atlan fait partie des responsables de la ligue communiste parisienne. Son engagement pour les idées qu’il défend est total et lui attire souvent des ennuis. Par exemple, en soutenant la lutte des Indochinois en 1933 via le sabotage d’une galerie d’art afin de protester contre l’arrestation des communistes Indochinois. Pris dans une bagarre, il se fait arrêter pour dégradation publique. Après avoir obtenu son diplôme de philosophie, Atlan enseigne pendant plusieurs années tout en s’engageant dans les débats qui agitent la Confédération générale du travail unitaire. Ces années d’enseignement marquent chez Atlan le début d’une réflexion esthétique. Mais ce n’est que lorsqu’éclate la Seconde Guerre mondiale que cette réflexion se concrétise. Atlan étant mobilisé dans l’armée et chargé d’enseigner la philosophie à Laval en décembre 1939. Rapidement, le jeune homme est démobilisé et retourne à Paris pour enseigner au musée Condorcet, avant d’être renvoyé en raison de sa condition juive. Arrêté avec celle qui partage sa vie, Denis Véron, en 1942, il échappe aux camps de concentration en simulant une crise de folie qui le conduit à être interné à Sainte Anne ! 

En 1944, Atlan participe à la Libération de Paris. Parallèlement à son engagement dans la Résistance, le peintre commence véritablement sa carrière et, en 1944, est exposé pour la première fois. Ses œuvres sont alors marquées par l’abstraction lyrique alors incarnée par Gérard Schneider et Hans Hartung. Plus qu’une représentation figurative du monde, Atlan cherche à poser sur la toile des traits reflétant l’énergie poétique. Parfaitement autodidacte, Jean-Michel Atlan parvient à séduire les amateurs d’art, attirés par la forte gestualité de ses compositions. 

A partir de 1950, Atlan impose un tournant à sa production en s’orientant vers une stylisation plus forte des formes, contenant ainsi l’énergie première de ses toiles. C’est pour lui l’époque des hiéroglyphes, des signes ésotériques qu’il dessine en écho à d’anciennes formes, comme celles issues des arts africains et précolombiens. Malgré une incompréhension du public, ses toiles continuent à plaire ; aujourd’hui, Atlan est considéré comme une figure déterminante, non seulement de la politique des années 1930, mais aussi du paysage artistique de l’après Seconde Guerre mondiale et de la Nouvelle École de Paris. Il meurt en 1960 à Londres et vingt ans plus tard, le Centre Georges Pompidou lui consacre une importante rétrospective. 

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