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Ladislas Kijno (1921-2012)

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29 041

Composition huile sur toile

La cote
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Peintures :
de 2000 à 70.000 €
Dessins :
de 500 à 5.000 €
Estampes :
de 100 à 800 €
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Composition de Ladislas Kijno

Philobitude
Né à Varsovie en 1921, Ladislas Kijno est un peintre franco-polonais connu pour ses expériences picturales, au croisement de la peinture, de la philosophie et de la poésie, ainsi que pour l’élaboration de techniques picturales originales comme la vaporisation de peinture ou l’utilisation de la toile froissée.
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Ladislas Kijno naît d’une mère française, Claire Haze, et d’une père polonais, Joseph Kijno, violoniste de renom. En 1925, la famille Kijno émigre et s’installe en France, alors que Ladislas n’a que 4 ans. Il passe son enfance dans un milieu modeste, et explore très tôt le dessin et la peinture.

Après l’obtention de son baccalauréat, c’est vers la philosophie qu’il se tourne : à Arras, puis à Lille, il s’inscrit à la faculté de philosophie où il forme sa pensée, tout en continuant à pratiquer la peinture en parallèle des cours. A Lille, il fait la rencontre des professeurs Jean Grenier et de Gabriel Marcel – ce dernier développant une pensée métaphysique ancrée dans l’individualité, deux influences majeures de son œuvre picturale.

Entre 1942 et 1954, Ladislas Kijno multiplie les séjours en sanatorium, période longue et difficile à l’issue de laquelle il décide de se consacrer entièrement à la peinture. Déjà, en 1943, il avait tenu une première exposition portant sur le thème des échecs. En 1947, il réalise une Cène pour la crypte de l’église d’Assy pour une commande du chanoine Devémy. Déjà, sa peinture intègre des notions spirituelles, sacrées, et évoque avec force le fond magique et mystique de l’existence humaine. Mais c’est la sculptrice Germaine Richier, son amie et admiratrice, qui l’incite à se lancer véritablement dans une carrière de peintre au début des années 1950.

En 1956, Kijno s’installe à Antibes. D’abord tourné vers le dessin et la gouache, son travail évolue rapidement vers de nouvelles techniques, entre figuration et abstraction, destinées à rendre compte au mieux des formes de spiritualités humaines. A la même période, il expose à la galerie Kraemer, à Paris, aux côtés notamment des artistes Claude Bellegarde et Hundertwasser. Son entrée dans la vie artistique est aussi marquée par de nouvelles amitiés, et Ladislas Kijno fait la rencontre de Jacques Damase, Roger Vivier et Hans Hartung, et échange à plusieurs reprises avec Pablo Picasso.

Percevant sa pratique artistique comme un moyen d’éclaircir ce qu’il nomme lui-même un « mystère », Ladislas Kijno entame ses premières séries d’études, comme celle, restée célèbre, des Figuiers et des Galets. Ses tableaux sont alors imprégnés de formes ovoïdes. La matière, l’univers, les formes courbes habitent toutes ses compositions, tirant toujours sa peinture vers l’abstraction tout en intégrant une réflexion autour de concepts bien ancrés dans la réalité.

En 1957, il expose au musée Picasso de la ville d’Antibes, où il dévoile des toiles aux structures très construites et aux couleurs adoucies. En 1958, de retour à Paris, Ladislas Kijno expose à la galerie Henri Bénézit. Ses toiles d’alors étonnent car elles témoignent d’un refus de recherche de beauté au profit d’une mise en valeur des formes tirées de l’obscurité et du terreau primitif de l’homme. Il développe alors sa technique du papier froissé pour mieux évoquer ces formes.

Proche de la poésie de Louis Aragon, Kijno illustre en 1959 un livre de Nikos Kazantzaki. Dans les années 1960, le peintre s’installe dans la forêt de Rambouillet et multiplie les expositions à Paris, avant de commencer à développer son activité à l’internationale à partir de 1970. Cette décennie est aussi celle des voyages pour le peintre, qui élargit son horizon esthétique en découvrant le Japon et la Russie. En 1977, il crée une série de stèles pour le poète Pablo Neruda.

Les années 1990 et 2000 sont celles de la reconnaissance, et de nombreuses rétrospectives de son œuvre sont organisées, notamment au musée de Toulon en 1986. A la tête d’une œuvre profondément mystérieuse et mystique, qui aura marqué l’art contemporain, Ladislas Kijno s’éteint en 2012 dans sa maison de SaintGermainenLaye, à l’âge de 91 ans.

Lucie Rollin

Galerie photos
Hommage Riera de Ladislas Kijno
Oeuvre de Ladislas Kijno
Lithographie de Ladislas Kijno
Papier froissé de Ladislas Kijno
Oeuvre de Ladislas Kijno
Signature de Ladislas Kijno
Portrait de Ladislas Kijno
Composition de Ladislas Kijno