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Léon Spilliaert (1881-1946)

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19 685

« la Reine de Saba » aquarelle

La cote
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de 5 800 € à 120 000 €
Dessins :
de 3 000 € à 600 000 €
Estampes :
de 100 € à 4 200 €
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Aquarelle de Léon Spilliaert

Philobitude
Né en 1881 à Ostende en Belgique
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Léon Spilliaert est l’un des artistes belges les plus énigmatiques du début du XXème siècle, à l’origine d’une œuvre oscillant entre symbolisme et expressionnisme.

Fils d’un parfumeur fournisseur de la cour du roi Léopold II, Léon Spilliaert est fortement marqué, du côté de sa mère, par une éducation catholique stricte et austère. Introverti et renfermé, le jeune Léon grandit dans une famille aisée mais reste un enfant mélancolique. Peu intéressé par les études, il se passionne rapidement pour le dessin et les écrits de ses contemporains Friedrich Nietzsche, Edgar Allan Poe, ​​Émile Verhaeren ou encore Maurice Maeterlinck qui deviendront ses amis et auront une place importante dans son travail.

 

Artiste autodidacte ayant fui l’Académie de Bruges, Léon Spilliaert signe ses premières œuvres dès l’âge de dix-huit ans et est embauché à 20 ans chez l’éditeur Edmond Deman pour illustrer des éditions luxueuses. Grâce à lui, Spilliaert fréquente les symbolistes belges et c’est au sein de la boutique de Deman qu’il découvre les œuvres de Félicien Rops, James Ensor, Odilon Redon ou Fernand Khnopff.

 

Dès 1904, Spilliaert quitte Bruxelles pour Paris et y reste quelques mois. Il y retrouve le poète Émile Verhaeren qui l’introduit auprès d’un galeriste. Il expose alors aux côtés de Picasso puis revient à Ostende. Jusqu’en 1916, il se rend à Paris pour de brefs séjours. Très vite, le jeune Léon Spilliaert oriente son travail pictural sur la vie, sa solitude, la place de l’âme, la contemplation. Torturé, insomniaque et sujet à des ulcères, le peintre passe beaucoup de temps alité quand il n’erre pas sur les digues et plages immenses d’Ostende.

 

Ses états d’âme sont décelables jusque dans ses encres de Chine, sombres, et ses dessins quasi monochromes où ombre et lumière se mêlent subtilement dans des jeux de clair-obscur. Ses scènes d’intérieur, oppressantes et au cadrage serré, dévoilent des visages hallucinés et fantomatiques, principalement des autoportraits teintés d’expressionnisme et fortement influencés par des artistes comme Edward Munch. Ses paysages vides, désertiques et minimalistes, qui sont ceux de sa ville natale, empruntent aux perspectives plongeantes des Nabis. Par leur présence spectrale, ses figures féminines évoquent quant à elles sa propre errance et sa profonde solitude. Dans son univers plastique, Spilliaert est hanté par la mort ; deux de ses sept frères mourront en bas âge, une explication parmi d’autres à  ses angoisses métaphysiques et à ses vertiges de l’infini. En 1909, il se confie dans une lettre à Jean de Mot, secrétaire du Salon de Printemps auquel il participe la même année  : « Jusqu’à présent ma vie s’est passée, seule et triste, avec un immense froid autour de moi ».

 

Dans les années 1909-1915, Spilliaert expose, vend ses œuvres à des collectionneurs, commence à être enfin reconnu et rejoint des cercles d’artistes, à l’image des Indépendants aux côtés de James Ensor et Constant Permeke ou du Sillon. Ces premiers succès lui apportent une forme d’apaisement visible dans ses œuvres. A 34 ans, Léon Spilliaert épouse Rachel Vergison, quelques semaines à peine après le décès accidentel de son son ami Émile Verhaeren. Réformé de la Garde Civique, Spilliaert tente de fuir la guerre avec son épouse en se rendant en Suisse, en vain. Les jeunes époux retournent alors à Bruxelles où naîtra leur fille Madeleine. Dès lors, l’œuvre de Spilliaert prend un tournant majeur. Il s’intéresse à la lithographie et son travail devient de plus en plus coloré. Les paysages désertiques des plages de la mer du Nord laissent alors place à des représentations des campagnes belges et à un travail original autour des arbres ou de scènes de vie plus anecdotiques.

 

De 1925 à 1931, Spilliaert est soutenu par un mécène français, l’éditeur-poète et directeur du Kursaal d’Ostende Henri Vandeputte qui prend des œuvres de l’artiste en dépôt afin de les vendre à ses amis français à l’occasion d’expositions qu’il organise. Spilliaert passe les vingt dernières années de sa vie à voyager avec sa famille à travers l’Europe. En 1935, ils rentrent à Bruxelles où leur fille Madeleine intègre le Conservatoire de Musique.

 

Léon Spilliaert décède à Bruxelles en 1946 des suites d’une longue maladie. Inventeur du symbolisme de la nuit intérieure, l’artiste avait le pouvoir, pour l’alchimiste François-Jollivet-Castelot, « de communiquer le vertige des infinis ».

 

Carine Sandon

Galerie photos
Signature de Léon Spilliaert
Tableau de Léon Spilliaert
Tableau de Léon Spilliaert
Gravure de Léon Spilliaert
Autoportrait de Léon Spilliaert
Portrait noir et blanc de Léon Spilliaert
Aquarelle de Léon Spilliaert