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Maryan (1927-1977)

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La dernière vente
16 900

Personnage X, encre de chine

La cote
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Peintures :
de 5 000 à 50 000 €
Dessins :
de 2 000 à 40 000 €
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Pinchas Burstein, plus connu sous le nom de Maryan (ou encore Maryan S. Maryan), est un peintre américain d’origine polonaise ayant laissé une œuvre témoin de l’avant-gardisme pictural de la seconde moitié du XXe siècle
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Ses peintures, ses gravures et ses dessins, figurant des corps humains défigurés et monstrueux, ont profondément marqué le paysage artistique contemporain.

Maryan est un rescapé :  né en Pologne, à Nowy Sacz, en 1927, il a 12 ans lors de la déclaration de guerre et, de confession juive, est déporté avec le reste de sa famille en camp de concentration. Il en sort miraculeusement après avoir survécu à deux exécutions par balles. Sa famille périt quant à elle dans les camps de la mort. Maryan en garda un profond traumatisme psychique et physique, le jeune homme ayant dû être amputé à son retour. Sa vie durant, la vision des camps de la mort continuera à le hanter et à habiter sa peinture. Après la guerre, Maryan décide de partir pour la Palestine afin d’intégrer l’école d’art Bezalel de Jérusalem. C’est dans ce pays que naît sa vocation : dès 1949, il est en mesure d’exposer les premiers fruits de son travail, à la Youth Movement of Christian Association. Il intègre l’année suivante l’École nationale des Beaux-Arts de Paris où il suit les cours de l’atelier de Fernand Léger. Il  y découvre également la lithographie qui l’accompagnera pendant une grande partie de sa carrière. 

En 1952, celui qui signe désormais ses tableaux « Maryan », prend part au Salon des Surindépendants, premier d’une série d’événements parisiens qui contribuent à le faire connaître auprès du public. Dès 1959, son travail est récompensé par le prix des critiques d’Art de la Biennale de Paris, honorant une œuvre qui surprend par son graphisme appuyé et son imaginaire coloré. Les galeries d’art remarquent son travail et à la fin des années 1950, Maryan est représenté par plusieurs d’entre elles. Ses portraits grotesques, aux traits exacerbés, font forte impression auprès des collectionneurs. Avec un certain enivrement de la peinture, il caricature les visages d’une société emportée par sa propre folie, plongée dans les profondeurs de l’homme et de ses contradictions. Son style, caractérisé par la liberté du dessin et de la peinture, ainsi que par l’étalement de l’absurde de la vie humaine, influence notamment les artistes Peter Saul et Robert Combas, qui contribuent à travers leur travail à diffuser son œuvre, encore très présente dans l’imaginaire. 

   

Lassé de la vie parisienne, Maryan s’installe à New York en 1962 avant d’être, quelques années plus tard, naturalisé américain. Cela ne l’empêche pourtant pas de revenir régulièrement en France. Il expose alors chez Claude Bernard, à la galerie Bernardor, au MoMA, au Whitney Museum ou encore au musée d’art moderne de la Ville de Paris. En 1976, il est décoré dans l’Ordre des Arts et des Lettres par le Président de la République. 

Figure majeure de l’art de la seconde moitié du XXe siècle, Maryan annonce, par ses traits noirs et ses couleurs énergiques, l’art du graffiti des années 1980, en même temps qu’il témoigne des événements historiques singuliers qu’il a traversés. En 1977, il meurt prématurément à New York, au Chelsea Hotel où il résidait, des suites d’une crise cardiaque. Il est enterré au cimetière du Montparnasse. Depuis sa mort, l’artiste a été le sujet de plusieurs rétrospectives, notamment au musée d’art et d’histoire du Judaïsme de Paris, au Spertus Museum de Chicago musée d’art contemporain de Miami. Toute sa vie, Maryan se sera acharné à la tâche, voyant dans la peinture une forme de catharsis, un moyen d’exorciser l’homme et ses passions, tout en soulignant ses paradoxes. 

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