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Maurice Estève (1904-2001)

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Composition D-2085, pastel

La cote
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Peintures :
de 15.000 à 470.000 €
Dessins :
de 3.000 à 80.000 €
Estampes :
de 500 à 3.000 €
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Collage de Maurice Estève

Philobitude
Né à Culan en 1904, Maurice Estève est un peintre français représentant du mouvement abstrait du tachisme, dont il se démarque par une approche lyrique centrée sur une poésie de la couleur.
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Natif du Cher, où il passe l’essentiel de son enfance auprès de ses grands-parents, Maurice Estève ne cesse de dessiner depuis ses 5 ans.

A 10 ans, le garçon effectue un séjour d’un an à Paris pour vivre auprès de son père cordonnier et sa mère modiste. Dans les musées de la capitale, il fait la découverte éblouissante des œuvres de Delacroix, d’Ingres ou de Courbet. La peinture de Paolo Ucello, La Bataille de San Romano conservée au Louvre, avec son traitement rigoureusement géométrique d’un scène de combat, l’impressionne beaucoup. Dès son retour forcé dans le Cher, à la suite de la déclaration de la Première Guerre mondiale, le petit Maurice, tout juste âgé de 11 ans, commence à peindre. Il passe quatre années dans le Berry pour finir sa scolarité. A la fin de la guerre, Estève retourne à Paris pour se former à la fabrication de meuble, conformément au souhait de son père. En parallèle, il s’inscrit à des cours du soir pour se former au dessin.

Lors d’un séjour en Catalogne, pour exercer en tant que dessinateur de tissus, il découvre l’architecture et l’art roman dont il s’inspire pour peindre ses toutes premières œuvres de facture plutôt classique. Son style se nourrit alors de ce qu’il intègre en autodidacte et témoigne d’une observation prolongée des tableaux des grands maîtres tels que Nicolas Poussin et, surtout, Paul Cézanne. En 1924, après avoir complété son apprentissage, Estève s’inscrit aux cours de l’atelier libre de l’Académie Colarossi dans le quartier de Montparnasse. Pendant quelques mois, Maurice Estève produit des tableaux encore attachés à une représentation mimétique du monde tels que des paysages ou des natures mortes, tout en étant ouvert aux idées des cubistes et des surréalistes.

En 1930, Maurice Estève fait l’objet de sa première exposition personnelle à la galerie parisienne Yvangot, où il se fait remarquer par le critique d’art Maurice Raynal. Les toiles qu’il y dévoile se détachent déjà d’une représentation mimétique et marquent une appropriation singulière des théories du cubisme avec des formes encore reconnaissables, empruntant leurs contours à la couleur, aux formes géométriques et aux arabesques. Bien qu’il se soit fait remarquer par Raynal, éminente figure de la scène artistique française, Maurice Estève peine encore à se faire connaître et à construire sa réputation. A la fin des années 1930, il pense sérieusement à changer de voie et notamment à se tourner vers la mise en scène et le cinéma. Ainsi en 1937, à l’occasion de l’Exposition Internationale, Estève est chargé de décorer les pavillons de l’Air et des Chemins de Fer, en collaboration avec Sonia et Robert Delaunay.

Au début années 1940, Maurice Estève développe une peinture s’appuyant sur les théories géométriques de Cézanne tout en approfondissant une approche personnelle de la lumière et de la couleur, puisant dans un certain lyrisme poétique. Mais peu à peu, l’abstraction prend le dessus dans ses compositions. En 1952, son tableau Hommage à Fouquet témoigne d’une plongée dans la non figuration au profit d’un espace pictural propre, détaché de toute référence à la réalité. En véritable coloriste, Maurice Estève travaille pendant plusieurs années à nuancer sa palette et les formes qu’il applique à la toile, contribuant à faire de ses œuvres des modèles d’une recherche esthétique toute personnelle et remarquable. Progressivement sa production se diversifie en accueillant aussi les techniques de l’aquarelle et du collage, ou encore en mêlant peinture et dessin. Maurice Estève est également créateur de vitraux ou, fidèle à sa formation initiale, d’éléments décoratifs tels que de nombreuses tapisseries.

Exposé dans plusieurs grandes galeries parisiennes, il fait l’objet de nombreuses rétrospectives dans les années 1970 et 1980, à Paris mais également en Suisse et en Allemagne. A la fin de sa vie, il retourne s’installer à Culan où il meurt en 2001.

Lucie Rollin

Galerie photos
Composition de Maurice Estève
Estampe de Maurice Estève
Fusain de Maurice Estève
Œuvre de Maurice Estève
Sagonne huile sur toile de Maurice Estève
Signature de Maurice Estève
Portrait de Maurice Estève
Collage de Maurice Estève