Vous avez un Michel Macréau (1935-1995) ?

Votre estimation en 24H

Michel Macréau (1935-1995)

Philobinfo
La dernière vente
156 000

Sans titre, circa 1965, huile sur toile

La cote
https://www.philob.com/wp-content/uploads/2021/09/Groupe-424.png
Peintures :
de 5.000 € à 156.000 €
Dessins :
de 500 à 15.000 €
Gravures :
de 100 à 500 €
Philobaba
Un besoin d'estimation ?

Vous possédez un Michel Macréau et souhaitez en connaître le prix ? La communauté d’expertise Philob, constituée de spécialistes de renom, vous l’estiment gratuitement. Une fois sa valeur déterminée et son authenticité confirmée, Philob vous propose des solutions de vente simples, fiables et sécurisées afin d’en tirer le meilleur prix sur le marché international.

Philobitude
Né à Paris en 1935, Michel Macréau est un peintre, graveur, dessinateur et décorateur français. Difficilement classable, son œuvre se rapproche toutefois du mouvement artistique de l’art brut ainsi que des graffitis urbains des années 1970 et 1980, et annonce la Figuration Libre.
https://www.philob.com/wp-content/uploads/2021/12/portrait_macreau.png

Michel Macréau naît à Paris où il passe une enfance difficile : ballotté de familles d’accueil en familles d’accueil, le jeune garçon ne connaît pas de foyer fixe et vit dans la précarité. Après des études au lycée de Sèvres, en section artistique, Macréau fait ses débuts comme dessinateur puis décorateur au sein des ateliers de céramique de la ville de Vallauris. Dans les années 1950, Michel Macréau emménage avec des amis en vallée de Chevreuse, près de Paris, dans un petit château abandonné. Pour lui, la période est propice à l’approfondissement de son travail. Sa technique est vite marquée par l’utilisation du tube, plutôt que du pinceau qu’il délaisse, afin d’appliquer directement la matière sur la toile. La collectionneuse Cérès Franco le rencontre à cette époque ; une relation amicale et professionnelle de longue durée naît alors. Dans le château de la vallée de Chevreuse, Macréau se plonge dans un travail acharné de création. 

En 1962, ses toiles sont dévoilées au public pour la première fois. Son exposition à la galerie Raymond Cordier rencontre un grand succès, comme en témoigne l’achat de deux toiles par Georges Pompidou, féru d’art moderne et grand collectionneur. Mais le succès de Macréau est de courte durée. Malgré quelques achats publics, notamment par le musée d’Art moderne de la ville de Paris, il entre à la fin des années 1960 dans une longue période de stagnation, au cours de laquelle ses œuvres ne rencontrent plus le même succès qu’à ses débuts. 

Michel Macréau déploie dans ses œuvres un univers tout personnel dans un style qui n’est pas sans rappeler les graffitis urbains. Des formes obsessionnelles reviennent sans cesse, évoluant dans des compositions au registre parfois cauchemardesque, et toujours brut, marquées par des dessins aux traits simples, presque naïfs. La décennie 70 est celle d’une longue période de dépression pour l’artiste, qui ne connaît un nouveau regain dans sa carrière qu’à l’aube des années 1980. Sa remontée n’est pas un hasard : sur la scène internationale, de nouvelles figures telles que celles de Jean-Muchel Basquiat ou Robert Combas font leur apparition, revendiquant une claire influence de l’œuvre de Macréau. C’est en ce sens que l’artiste est aujourd’hui considéré comme un précurseur de certains mouvements artistiques modernes. 

Ainsi ne s’arrête-t-il jamais à un seul support, mais peint volontiers sur du tissu, du bois, du carton… Exposées à plusieurs reprises dans des expositions à l’international, au Brésil, au Danemark ou encore aux Pays-Bas, ses œuvres ont aussi été régulièrement montrées par la collectionneuse Cérès Franco. Aujourd’hui, les œuvres de Michel Macréau, à la fois transgressives et enfantines, sont considérées comme le témoin d’un moment pivot dans l’histoire de l’art contemporain. Michel Macréau meurt à Laignes, le 19 novembre 1995. 

Lucie Rollin

Galerie photos