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Nguyen Phan Chanh (1892-1984)

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La dernière vente
140 000

« scène de marché » encre sur soie

La cote
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Dessins :
de 5 000 à 30 000 €
Encre sur soie :
de 30 000 à 1 150 000 €
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Encre de Nguyen Phan Chanh

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Né au Viet-Nam en 1892
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Nguyen Phan Chanh, l’un des pionniers de la peinture sur soie dans les années 1930, est connu pour ses œuvres rendant hommage au Viêt-Nam rural et est considéré aujourd’hui encore comme l’un des pères de l’art moderne vietnamien.

Né au Viet-Nam en 1892 dans une famille pauvre mais instruite, Nguyen Phan Chanh reçoit une éducation classique avant de rejoindre en 1922 une école placée sous la tutelle de l’administration coloniale française. Orphelin de père à 7 ans, le jeune homme vit des années de vache maigre mais sans jamais perdre son optimisme et sa volonté de pouvoir vivre de son art, allant jusqu’à affimer qu’ « un jeûne propre vaut mieux qu’un petit-déjeuner sale ». Dans la région de son enfance, il apprend à apprécier la beauté des paysages, des rivières, des mausolées et des fresques qui constituent son premier contact conscient avec l’art.

 

En 1925, le jeune homme intègre la première promotion de l’École des Beaux-Arts d’Indochine aux côtés d’autres futurs grands noms de l’art asiatique du XXe siècle : Le Van, Le Pho, Mai Thu… Il y découvre et perfectionne l’art de la peinture sur soie inspirée du Yunnan, poussé en cela par le directeur Victor Tardieu qui soutenait ardemment l’émergence d’un style indochinois combinant les techniques et styles occidentaux avec les traditions locales. Bien que formé à la peinture à l’huile dans un style résolument occidental, Nguyen Phan Chanh s’est en effet très rapidement tourné vers les arts traditionnels asiatiques, au premier rang desquels celui de la calligraphie.

 

En Asie, la peinture sur soie, à l’instar de la cérémonie du thé, est une discipline millénaire apparue au Japon et en Chine. Elle consiste à peindre à l’encre et à l’aquarelle sur une feuille constituée de plusieurs bandelettes de soie sèches jointes les unes aux autres. Pour obtenir un support fiable et pérenne, il est alors nécessaire de laver au préalable les bandes afin que les couleurs soient bien absorbées et ne dégorgent pas. Dans son travail, Nguyen Phan Chanh développe un style sobre, dans des tons et gammes délibérément limitées. Ainsi cherche-t-il à capter l’essence de l’identité de son peuple à travers une touche soignée et extrêmement réaliste qui intègre parfaitement les techniques du raccourci et de la perspective, des concepts empruntés à l’art occidental. Toutefois, les idéogrammes en mandarin qu’il fait figurer à côté de sa signature montrent son attrait pour la culture chinoise classique et sa volonté constante de s’y référer. Privilégiant les masses plutôt que les détails physiques, l’artiste opte le plus souvent pour de larges aplats de couleurs. Par les thématiques qu’il aborde, Nguyen Phan Chanh se montre proche du peuple et des petites gens. Humble comme ses modèles, il aime à peindre des scènes familières, saisissant des instants de vie dans des ambiances intimistes et simples. Son travail honore par exemple des femmes jeunes et élancées vêtues de tenues traditionnelles et travaillant dans des rizières ou des champs de fleurs.

 

En 1928, Nguyen Phan Chanh remporte le premier prix d’un concours d’illustration pour un un timbre-poste français, une grande première pour un artiste indochinois. En 1931, après avoir reçu un prix de peinture et exposé pour la première fois à Paris, Phan Chanh devient professeur à l’université des Beaux-Arts de Hanoï. Ses premiers succès à Paris le convainquent de persévérer, d’autant que ses œuvres ont considérablement aider à faire évoluer la vision négative qu’avait le public français des arts visuels du Viêt-Nam. L’artiste continue à exposer avec le même succès en Italie en 1934, aux États-Unis en 1937, au Japon en 1940, en Tchécoslovaquie, en Hongrie et en Roumanie en 1982 et jusqu’en Pologne en 1983.

 

Engagé dans la vie politique de son pays, Nguyen Phan Chanh a été élu député à l’Assemblée nationale de la République démocratique du Viêt-Nam. Après sa mort dans son pays natal en 1984, il se voit décerner le prix Ho Chi Minh à titre posthume.

Galerie photos
Encre sur soie de Nguyen Phan Chanh
Encre de Nguyen Phan Chanh
Encre de Nguyen Phan Chanh
Encre
Encre de Nguyen Phan Chanh
Signature de Nguyen Phan Chanh
Portrait de Nguyen Phan Chanh
Encre de Nguyen Phan Chanh