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Nicolas de Staël (1914-1955)

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280 000

Composition, 1954, gouache sur papier

La cote
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Peintures :
de 50.000 à 20.000.000 €
Dessins :
de 10.000 à 280.000 €
Gravures :
de 800 à 10.000 €
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Port de Nicolas de Staël

Philobitude
Né à Saint-Pétersbourg en 1914, au début de la Première Guerre mondiale, Nicolas de Staël est considéré comme un des grands maîtres de l’art abstrait.
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A l’âge de 41 ans, il se suicide, laissant derrière lui une œuvre peinte et écrite pleine de sensibilité et traversée par une recherche frénétique de la lumière.

Issu d’une famille de haut militaires russes, Nicolas De Staël von Holstein est contraint à l’exil à l’âge de 5 ans, alors que la révolution bolchévique renverse l’Empire des tsars. En 1921, il devient orphelin et est recueilli par des amis de sa famille à Bruxelles. La capitale belge est le décor principal de ces jeunes années : en 1933, il s’inscrit à l’école des Beaux-Arts de la ville. C’est dans ce contexte qu’il entre en contact pour la première fois avec l’art abstrait. Alors que la plupart de ses camarades se tournent vers le réalisme et un retour de formes plus traditionnelles, Staël se passionne pour les œuvres des avants-gardes du début du XXe siècle, en particulier celles de Paul Cézanne et de Georges Braque.

Féru de voyage, il se déplace presque constamment entre 1933 et 1943, et rencontre à Marrakech celle qui deviendra sa compagne, la peintre Jeannine Guillou. Avec elle, il traverse toute l’Italie avant de poser ses valises à Paris. La première année est difficile, et Nicolas De Staël peine à vivre de son art. D’autant que le couple accueille bientôt une petite fille, puis un fils ! Déjà, la peinture de Nicolas De Staël commence à prendre un tour plus personnel et sensiblement plus abstrait. Ses formats s’élargissent et sa réflexion esthétique laisse une plus grande place à la question de la lumière. Avant la Seconde Guerre mondiale, il s’installe à Nice avec Jeannine, et rencontre d’éminents contemporains, comme le couple Robert et Sonia Delaunay.

En 1944, alors que le ménage est revenu à Paris sous l’Occupation, De Staël commence à obtenir un début de reconnaissance artistique. La galeriste Jeanne Bucher, bientôt suivie par le collectionneur Jean Bauret, lui accorde son soutien. Ces premières années d’activité sont marquées par une véritable fièvre créatrice. Nicolas De Staël produit énormément, mais détruit aussi de manière presque systématique toutes ses œuvres ! En 1947, le peintre installe son atelier dans le XIVe arrondissement de Paris, rue Gauguet. On commence à le remarquer. Son style, caractérisé par une palette plutôt grise, aux traits précis et aux nombreux empâtements, plaît à des personnalités de la vie artistique, comme Georges Braque, lequel est devenu son ami. S’il restera toute sa vie méfiant à l’égard des institutions et des Salons, cette reconnaissance nouvelle le conduit à multiplier les collaborations et De Staël est invité à exposer chez le galeriste Jacques Dubourg. Ces soutiens arrivent malheureusement un peu tard : Jeannine Guillou s’éteint en 1946 d’une maladie qu’elle cachait depuis plusieurs années à son mari et à ses enfants, ne voulant pas augmenter la misère de leur quotidien, déjà particulièrement difficile. De Staël se remarie quelque temps plus tard, et aura trois autres enfants de sa deuxième union.

En 1948, il est enfin naturalisé Français ! La même année, il engage sa peinture vers de nouvelles recherches. Sa palette s’éclaircit et la présence de la lumière dans ses toiles s’intensifie. L’abstraction de ses compositions devient également de plus en plus poussée. Mais il ne faut pas se fier aux apparences… Pour Nicolas De Staël, l’abstraction des figures est au service d’une perception sensuelle et colorée du monde réel, qu’il cherche à retranscrire au moyen de formes simplifiées et de pâtes de couleurs harmonieuses.

Dans les années 1950, Nicolas de Staël atteint enfin la consécration artistique. Très prolifique dans son travail, il produit beaucoup et multiplie les expositions. Sa réputation s’accroît, jusqu’à atteindre les Etats-Unis, où il on lui rend hommage à l’occasion plusieurs événements. En 1951, grâce au poète René Char, il découvre une nouvelle fois les paysages du Midi Français, et se tourne vers la peinture de paysages. Ravagé par une fièvre créatrice, hanté par une vie aux nombreux traumatismes, et affaibli sur le plan nerveux, Nicolas De Staël met fin à ses jours en mars 1955 à Antibes.

Lucie Rollin

Galerie photos
Portrait de Nicolas de Staël
Signature de Nicolas de Staël
Œuvre de Nicolas de Staël
Parc des Princes de Nicolas de Staël
Nu de Nicolas de Staël
Lithographie de Nicolas de Staël
Port de Nicolas de Staël