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Paul Signac (1863-1935)

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La dernière vente
40 000

La corne d’or, Constantinople, Aquarelle

La cote
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Peinture :
de 25 000 à 3 000 000 €
Dessin :
de 1 500 à 60 000 €
Estampe
de 50 à 20 000 €
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Philobitude
Figure majeure du néo-impressionnisme, Paul Signac est un peintre de paysages français né en 1863 à Paris.
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Aux côtés de son ami Paul Seurat, il jette les bases de la théorie picturale du pointillisme.

Le père de Paul Signac, qui meurt quand celui-ci est encore enfant, a fait fortune dans les marchandises, assurant à sa famille des revenus financiers suffisamment élevés pour pouvoir vivre sans inquiétude. Les environs du foyer familial d’Asnières inspireront à Signac certains de ses plus beaux paysages. Lorsqu’il décide de quitter ses études et de s’installer à Montmartre pour se lancer dans la peinture, sa mère, avec qui il se montre très fusionnel, lui donne toute sa confiance. En anticonformiste véritable, le jeune Paul s’embarrasse peu des enseignements académiques et trace sa propre voie d’autodidacte. Il parcourt les expositions de la capitale et découvre avec délectation les premières œuvres impressionnistes. L’histoire raconte qu’ayant commencé à peindre devant les toiles de Caillebotte, Monet et Degas, il se serait fait chasser d’une exposition par Paul Gauguin ! A Montmartre, Signac fait la rencontre de Marthe Roblès, une cousine de Pissarro, qu’il épousera dix ans plus tard. Ses rentes lui permettent d’acquérir des toiles des artistes qu’il admire, son tout premier achat étant un paysage de Paul Cézanne. Dès la deuxième année de son installation dans son petit atelier de Montmartre, Signac fait la rencontre de Georges Seurat, qui devient rapidement l’un de ses plus grands amis. Tous deux cofondent la Société des Artistes Indépendants, une structure qui réunit des artistes ne souhaitant être associés à aucune étiquette, à l’instar d’Odilon Redon. Paul Signac entretient d’excellentes relations avec les peintres du mouvement symboliste. En parallèle, son aîné Claude Monet lui prodigue des conseils qui nourrissent ses premières œuvres. 

Si ses pièces de jeunesse trahissent clairement une influence impressionniste, intégrant déjà des considérations plastiques motivées par la fugacité et la transparence de la lumière, Signac s’en détache très vite pour développer un propre style propre et singulier. Dans sa volonté de pousser plus loin encore les expérimentations optiques initiées par les impressionnistes, Signac trouve en Georges Seurat un véritable alter ego. Ensemble, ils posent les bases du néo-impressionnisme avec pour particularité d’y associer les lois scientifiques du chimiste Chevreul. Pour ce dernier, une couleur n’existe pas en soi de manière absolue mais se définit par rapport aux autres couleurs qui l’entourent. Autrement dit, la définition exacte de ce que vont chercher à transcrire Signac et Seurat dans leurs toiles ! En composant des tableaux aux couleurs détachées les unes des autres, les deux artistes poussent le spectateur à opérer de lui-même la synthèse globale de la toile. Après la mort prématurée de Seurat, Paul Signac continue à approfondir ses recherches et théorise leurs avancées, publiant ainsi La Peinture d’Eugène Delacroix au néo-impressionnisme en 1889, traité dans lequel il retrace l’histoire de la peinture au XIXe siècle et présente sa technique pointilliste comme l’aboutissement de toutes les avancées esthétiques de leur temps. 

Paul Signac continue à prendre part à la vie artistique à travers des rencontres et des acquisitions. En 1908, il prend la tête du comité d’organisation du Salon des Indépendants et fait un choix audacieux :  exposer les pour la première fois les fauves et les cubistes ! Son esprit contestataire, en quête constante de nouveauté et d’évasion, lui vaut de découvrir des peintres comme Henri Matisse, excusez du peu ! Paul Signac meurt en 1935, laissant derrière lui une œuvre audacieuse et une collection rassemblant des peintures d’avant-gardes et visionnaires.

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