En 1959, son travail est exposé pour la première fois en Allemagne. Dans les années 1960, Peter Klasen approfondit un style marqué par les images publicitaires et par la pop culture, ainsi que par les rouages et les éléments de la mécanique industrielle moderne. Entre 1966 et 1973, il intègre des éléments de la société de consommation qu’il divise en plusieurs morceaux dans ses toiles afin de figurer une réalité morcelée. Et c’est en 1962 qu’il expose pour la première fois en France, lui permettant ainsi d’entrer en contact avec des acteurs de la vie artistique parisienne.
Considéré alors comme l’un des pionniers de la Figuration narrative théorisé par le critique d’art Gassiot-Talabot en 1965, Klasen se retrouve parfaitement dans ce mouvement qui critique la société de consommation et qu’on appelle parfois le « Pop Art français ». En 1978, il rencontre Claudine d’Hellemmes, sa première épouse. A partir des années 1980, Klasen développe le thème de l’enfermement avec des toiles, souvent réalisées à partir de collages, où figurent en gros plan et sur des fonds neutres des verrous, des barrières, des serrures… Klasen connaît alors une reconnaissance internationale, en particulier après avoir dévoilé sa série de 100 tableaux sur le Mur de Berlin achevé juste avant la chute du Rideau de Fer. En 1991, une exposition lui est consacrée à Tokyo et, la même année, Klasen réalise une installation avec le cinéaste Samuel Fuller à la FIAC à Paris.