Vous avez un Pierre de Belay (1890-1947) ?

Votre estimation en 24H

Pierre de Belay (1890-1947)

Philobinfo
La dernière vente
3 727

Pêcheurs, 1933 huile sur toile

La cote
https://www.philob.com/wp-content/uploads/2021/09/Groupe-424.png
Peintures :
de 500 à 30.000 €
Dessins :
de 200 à 8.000 €
Gravures :
de 100 à 800 €
Philobaba
Un besoin d'estimation ?

Vous possédez un Pierre de Belay et souhaitez en connaître le prix ? La communauté d’expertise Philob, constituée de spécialistes de renom, vous l’estiment gratuitement. Une fois sa valeur déterminée et son authenticité confirmée, Philob vous propose des solutions de vente simples, fiables et sécurisées afin d’en tirer le meilleur prix sur le marché international.

Au Parc de Pierre De Belay

Philobitude
Né en 1890 à Quimper, Pierre Savigny de Belay est un peintre breton qui, tout en montrant une certaine ouverture aux avant-gardes du XXe siècle, a toujours gardé un grand attachement à sa Bretagne natale.
https://www.philob.com/wp-content/uploads/2022/07/Portrait_pierre_de_belay.jpg
Son œuvre est le fruit d’un heureux mélange entre folklore breton et évolutions esthétiques modernes.

Pierre de Belay naît au sein d’une famille nombreuse à Quimper, ville autour de laquelle il gravitera toute sa vie. Dès l’enfance, il développe une certaine appétence pour le dessin. Sa famille et son père en particulier – l’encourage dans cette voie avec beaucoup d’enthousiasme ! Le poète quimpérois Max Jacob, de passage dans le Finistère, repère vite son talent lors d’un dîner et le convainc de se rendre à Paris afin de profiter du bouillonnement artistique de la capitale. Il est vrai qu’avant la Première Guerre mondiale, la vie artistique parisienne est en effervescence, marquée notamment par l’émergence de nouvelles écoles comme le cubisme, avec Braque et Picasso, mais aussi le mouvement fauve avec Matisse et Vlaminck, et même le futurisme venu d’Italie. Sur place, Pierre de Belay se mêle aux grandes figures de cette vie parisienne, fréquentant assidument les ateliers du Bateau-Lavoir, où s’est installé Picasso notamment. Dès lors, son œuvre, sans pour autant adhérer pleinement aux concepts esthétiques de ses contemporains, s’ouvre aux influences diverses qu’il croise.

A la fin de la guerre, le jeune peintre s’installe à Montparnasse, quartier qui forme alors avec Montmartre le cœur de l’activité artistique parisienne et internationale. Pierre de Belay y peint ce qu’il voit tous les jours : joueurs de cartes, groupes attablés aux cafés, soirées mondaines… En ce sens, son travail est un précieux témoignage documentaire de ce qu’on nommera par la suite le « Paris des années folles », comme l’illustre son tableau Marguerite de la nuit (1935) où l’on surprend trois personnagesdeux hommes en costume et une dame en tenue de soirée en pleine discussion autour d’une bouteille de champagne.

De 1923 à 1926, Pierre de Belay est l’illustrateur pour la revue Arlequin, qui couvre les événements artistiques de Paris et sa vie nocturne. Mais si Pierre de Belay épouse très tôt le mode de vie parisien et sait en représenter le tourbillon, il n’oublie jamais sa Bretagne natale qui représente plus de la moitié de son œuvre ! A partir de 1923, il rencontre un certain succès non pas grâce à ses toiles parisiennes mais grâce à des décors réalisés pour l’hôtel Kermoor à Bénodet, en Bretagne. Les cinq fresques, récemment mises en vente, représentent des scènes du quotidien breton, tout en témoignant des influences artistiques modernistes du peintre. C’est dans ce savant mélange entre nouvelles esthétique et vie locale que Pierre de Belay trouve sa propre voie d’expression. Et ce sont ces fresques qui lancent véritablement sa carrière, le poussant dès lors à multiplier les allers-retours entre la capitale et sa région natale. Chaque été, Pierre de Belay passe deux mois en Cornouailles.

En 1937, l’artiste reçoit une commande de l’Etat pour l’Exposition internationale de Paris, ce qui lui inspirera Une Pêche au chalut. Tout en prolongeant la thématique de la vie bretonne tout autant que celle de la vie des cafés parisiens, Pierre de Belay approfondit un nouveau domaine dans les années 1930 : la peinture judiciaire. Lors du procès Stavisky, il crée plus de 300 œuvres qui narrent le déroulé d’une procédure judiciaire.

A l’orée d’une reconnaissance à l’échelle nationale, Pierre de Belay voit sa carrière subitement stoppée par la Seconde Guerre mondiale. Attiré par la Belgique, où il se lie d’amitié avec James Ensor, Pierre de Belay décède à Ostende en 1947.

Galerie photos
Fusain de Pierre De Belay
Le diner de Pierre De Belay
Max Jacob de Pierre De Belay
Pont de Pierre De Belay
Œuvre de Pierre De Belay
Scène bretonne de Pierre De Belay
Portrait peinture de Pierre De Belay
Au Parc de Pierre De Belay