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Pierre Tal-Coat (1905-1985)

Philobinfo
La dernière vente
10 000

Bords de l’eau, Huile sur toile

La cote
Logo courbe pour artistes
Peinture :
de 2 000 à 18 000 euros
Sculpture :
de 2 000 à 4 000 euros
Dessins :
de 100 à 2 000 euros
Philobaba
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Philovente
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Philobitude
Né en 1905, Pierre Tal-Coat est un peintre et graveur français. Ayant pris part à la Nouvelle École de Paris, il est l’auteur d’une œuvre abstraite et conceptuelle.
https://www.philob.com/wp-content/uploads/2021/12/Tal-Coat_portrait.jpg
Proche des peintres de son époque tels que Zao Wou-Ki ainsi que d’écrivains et poètes comme Philippe Jaccottet, Pierre Tal-Coat est une figure de premier plan de l’art français.

Pierre Tal-Coat naît dans un village breton, près de Quimperlé, dans une famille de pêcheurs. En 1915, son père est tué sur le front d’Argonne alors que l’enfant n’a que dix ans. Après l’école primaire, le jeune Pierre devient apprenti forgeron. C’est lors de ses années d’apprentissage de ce métier artisanal qu’il commence à dessiner, puis à sculpter. 

En 1923, il devient clerc de notaire, avant de retourner à l’artisanat en devenant peintre céramiste et mouleur à Quimper. Pierre Tal-Coat dessine toujours, et représente la campagne bretonne environnante. En 1924, il part s’installer à Paris, alors que la capitale est en pleine effervescence intellectuelle. Saisi par la vie artistique, il fréquente l’Académie de la Grande Chaumière… mais en tant que modèle ! Pour subvenir à ses besoins, il continue son activité en parallèle de mouleur aux Ateliers de Sèvres. 

Il rencontre des artistes et se lie d’amitié avec Émile Compard, Jean Sautter ainsi que Raoul Domenjoz. Ce dernier le présente à des galeristes parisiens, ce qui lui permet d’exposer pour la première fois en 1926 à la galerie Fabre sous le nom de Tal Coat, qui signifie « Front de bois » en dialecte breton.  En 1927, au retour de son service militaire, il épouse Broncia Lewandowska. Dans les années 1930, malgré un début de carrière plutôt prometteur, il est contraint par la crise économique à retourner vivre en Bretagne. 

Cependant, Tal Coat continue à mener une vie épanouie artistiquement, puisqu’il effectue de longues promenades dans les paysages bretons, en compagnie de ses amis : les Stein, Francis Picabia, Hemingway ou encore Balthus figurent parmi ses relations proches. Dans le même temps, Tal Coat étoffe sa culture artistique. Lors d’un voyage en Provence, il rencontre Pablo Picasso. Ses rencontres successives ainsi que les recherches personnelles de Tal Coat ont pour résultat la formation d’un style singulier. 

En 1938, il expose à New York des toiles conceptuelles et épurées marquées par d’épaisses couches de peinture qui viennent insister sur la matérialité de la toile. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il gagne la zone libre et s’installe à Aix-en-Provence avec sa compagne Xavière Angeli, où il côtoie d’autres artistes tels que Cingria et Cendrars. Il choisit d’emménager au Château noir, sur le lieu même où Cézanne, l’un de ses modèles, a peint la montagne Sainte-Victoire. Son œuvre s’ouvre de plus en plus à la lumière. Après la Seconde Guerre mondiale, Tal Coat est exposé une nouvelle fois à New York, mais cette fois-ci au Whitney Museum aux côtés notamment de Dubuffet et Hartung. 

Dans les années 1950, le peintre fait disparaître progressivement le motif de son travail, qui se transforme progressivement en une déambulation méditative, à l’instar des nombreuses marches qu’il fait en France. En 1956, il est invité à participer à la Biennale de Venise pour représenter la France, un honneur qui atteste de l’importance de son œuvre dans l’évolution artistique du pays. Nourri par les paysages du Périgord et des Alpes, Pierre Tal Coat n’hésite pas, surtout à la fin des années 1950, à intégrer dans ses compositions des références directes aux peintures rupestres, ou simplement aux pigments bruts de l’époque préhistorique. 

A partir des années 1960, l’artiste se concentre sur la production d’estampes et de lithographies. En 1974, à Metz, a lieu la première rétrospective de son œuvre. Cette initiative sera suivie d’une autre grande exposition consacrée à son travail au Japon, au musée royal d’Uneo de Tokyo. Pierre Tal Coat meurt le 11 juin 1985 à la Chartreuse de Dormont entouré des siens.

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