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Roberto Matta (1911-2002)

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L’Eau de Manuel, huile sur toile 

La cote
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Peintures :
de 15 000 à 3 500 000 €
Dessins :
de 5 000 à 200 000 €
Gravures :
de 500 à 10 000 €
Sculptures :
de 500 à 300 000 €
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Artiste surréaliste dont le style se situe au croisement des avant-gardes françaises du début du XXe siècle et de l’expressionnisme abstrait américain.
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Roberto Matta est né en 1911 au Chili

 A Santiago, Roberto Antonio Sebastian Matta étudie pendant un temps l’architecture. Les études ne le passionant guère, il quitte son pays natal afin d’assouvir sa soif d’aventure et finit par rejoindre l’Europe en 1932. Toute sa vie, Matta restera un voyageur invétéré, au point qu’il est impossible de l’associer pleinement au Chili tant son parcours est marqué par un cosmopolitisme aiguë. Arrivé à Paris, il rejoint le cabinet de Le Corbusier et y officie en tant que chargé de dessins pour la Cité Radieuse. Alors qu’en 1934, il avait reçu d’amis une lettre d’introduction à Salvador Dali, Matta préfère d’abord partir explorer l’URSS et les pays du nord afin de compléter son répertoire de sujets ! Toujours guidé par ce vif désir d’apprendre et de découvrir, il s’installe après 1935 à Londres où il travaille chez Walter Gropius et le créateur du Bauhaus László Moholy-Nagy. Déjà, Matta commence à se faire reconnaître, comme en témoigne une lettre de Magritte de 1937, qui confie à un ami que le jeune Matta « fait des peintures mille fois plus intéressantes que celles de Miro ». 

De retour à Paris, Roberto Matta découvre avec ravissement l’art des surréalistes par le biais d’un article de Gabrielle Buffet-Picabia consacré à Marcel Duchamp. Matta perçoit dans le surréalisme  un terrain d’expression et un moyen nouveau de créer. Il rencontre alors André Breton et Salvador Dali et s’approprie avec brio la technique surréaliste de l’automatisme qui consiste à créer – en écriture ou en peinture – en faisant jaillir ses pensées sans avoir recours à une quelconque instance auctoriale ou artistique, ni même chercher à contrôler ce qui sort du flux créateur. En 1938, il expose ainsi plusieurs tableaux à l’Exposition internationale du surréalisme, avant de rejoindre Marcel Duchamp à New York l’année suivante. 

A New York, Matta fait l’objet d’une première exposition à la galerie Julien Levy. Il se confronte alors au monde artistique américain sur lequel il aura une grande influence. Ainsi initie-t-il des artistes comme Arshile Gorki aux préceptes du surréalisme français. Mais Matta se laisse aussi influencer par la scène américaine, et notamment par l’expressionnisme abstrait encore embryonnaire dans les années 1940. Roberto Matta continue à se nourrir de ses voyages, sources principales de sa création, comme en témoigne une virée au Mexique en compagnie de sa femme. A la suite de ce séjour, Matta peint des toiles évoquant la toute-puissance de la terre et introduisant une nouvelle notion de l’espace pictural, en dépassant le simple effet de perpesctive pour multiplier les dimensions spatiales et réfléchir sur les lieux de la conscience (La Terre est un homme, 1942-1944). Sa peinture se double par la suite d’une réflexion sur l’histoire et intègre des figures épiques, questionnant le rapport de l’homme aux événements extérieurs. 

En 1948, Matta se fait exclure du groupe des surréalistes et s’installe à Rome. Engagé dans la voie de la peinture d’histoire au sens large, Roberto Matta évolue vers une volonté dénonciatrice de plus en plus claire, comme avec la Question (1957) par laquelle il s’oppose fermement à la torture en Algérie. En 1959, une première rétrospective est organisée au Moderna Museet de Stockholm, véritable consécration internationale. Par ailleurs très lié au poète et peintre belg Henri Michaux, sensible aux mêmes problématiques que lui, Matta développe dans les années suivantes une véritable méthode artistique d’exploration de la conscience. A partir des années 1960, ses toiles se transforment en supports politiques et sociaux avec des sujets délibérément engagés, comme son cycle l’Espace de l’espèce exposé dans un premier temps au Musée d’Art moderne de la ville de Paris avant d’être montré à des ouvriers en usine. Après de nombreux autres voyages, et maints événements reconnaissant sa création artistique singulière, Roberto Matta meurt en Italie en novembre 2002. 

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