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Vladimir Veličković (1935-2019)

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4 100

Mouvements Figure CX, Collages, encre et aquarelle sur papier signé, titré et daté en bas à droite

La cote
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Peinture :
de 300 à 80 000 €
Dessin :
de 150 à 15 000 €
Estampe :
de 20 à 2 000 €
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Peintre originaire de Serbie, Vladimir Velikovic a enseigné pendant 17 ans à l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris, alors même que son œuvre ne bénéficiait que de peu de reconnaissance publique.
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Marqué par les événements historiques traumatiques du XXe siècle - comme la Seconde Guerre mondiale, le travail de Velikovic fascine par sa profondeur et la douleur qui en émerge.

Vladimir Velikovic naît en Serbie en 1935, à Belgrade. Il n’a que dix ans lorsque le second conflit mondial prend fin. Il y aura été entièrement plongé pendant son enfance, une période qui le hantera toute sa vie. En 1941, Belgrade est bombardée et, trois ans plus tard, entièrement rasée par les bombes ennemies. Ce n’est que bien plus tard, alors même que ce traumatisme occupe une place prépondérante dans sa production artistique, que Velikovic accepte d’évoquer son passé, lui qui se dit entaillé par des « cicatrices de mémoire ». 

Après-guerre, la famille de Vladimir décide de rester en Serbie et de reprendre sa vie quotidienne : son père est ingénieur et professeur d’université, et sa mère bibliothécaire. C’est justement dans la bibliothèque de cette dernière que Vladimir connaît ses premiers chocs esthétiques, en feuilletant des ouvrages consacrés aux grands maîtres comme Dürer ou Rembrandt. De même, il y découvre des manuels scientifiques détaillant avec minutie les parties de l’anatomie humaine. Ces lectures marqueront plus tard les tableaux du peintre, qui n’hésite pas dans ses compositions à s’arrêter sur l’exposition méticuleuse des corps, virant parfois au macabre.  

Francophones, les Velikovic emmènent régulièrement leur fils visiter Paris. Vladimir se forme en autodidacte par le biais de ses nombreuses découvertes et se fait remarquer pour ses talents artistiques à l’école. A l’âge de 16 ans, il est exposé pour la première fois, un exploit permis par un mensonge puisque les organisateurs ne connaissent pas l’âge de l’adolescent ! Pour satisfaire les exigences paternelles, il décide toutefois d’opter, à la fin du lycée, pour des études d’architecture plutôt que pour les Beaux-Arts… Il en sort diplômé, ayant obtenu la note maximale au projet final pour lequel il crée une maquette de ville. 

Après l’obtention de son diplôme, Vladimir Velickovic prend une année sabbatique au cours de laquelle il multiplie les rencontres artistiques, entre autres celle du peintre Kristo Hegedusic, qui lui propose de rejoindre un groupe d’artistes à Zagreb, tourné vers la création libre. C’est ainsi que Vladimir Velickovic découvre la peinture : avec le groupe, il découvre le plaisir de la toile et participe notamment à la Biennale de Sao Paulo, au Brésil. En 1964, il tient sa première exposition personnelle à Bruxelles : Les Apparences de la peur. Grâce au critique français Georges Boudaille, il s’installe ensuite à Paris où il se fait représenter par la galerie du Dragon. 

En 1965, l’artiste représente son pays, la Yougoslavie, à la Biennale de Paris, et gagne un premier prix de peinture qui lui permet d’obtenir une bourse de séjour de six mois. Malgré le peu de revenu que cette bourse lui octroie (700 francs par mois), Vladimir Velickovic est au comble du bonheur et décide s’installer enfin, et définitivement, à Paris, avec sa femme et leur enfant. Grâce à la galerie du Dragon, il organise deux expositions en 1967. La réception de ses toiles est mitigée, entre enthousiasme et méfiance vis-à-vis de ces grandes toiles plutôt sombres qui décortiquent la mémoire et les traumatismes contemporains. 

Toujours à contre-courant de son époque, Vladimir Velickovic réussit pourtant à s’imposer au cours des décennies suivantes et, en 1983, il est nommé professeur à l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris, sans pourtant y avoir jamais étudié. Il y restera 17 ans, adoré par ses élèves et soucieux de les mener à la réussite. 

En 1999, son exposition A mon pays qui n’existe plus se tient à la fondation Coprim, en hommage à la Yougoslavie, confirmant le caractère nostalgique de son travail après la destruction catastrophique de son pays. Pourtant apprécié du public, Vladimir Velickovic n’est exposé pour la première fois dans un événement public d’importance qu’en 2011, à Toulouse, à l’âge de 76 ans. Installé à Arcueil, il meurt en 2019 à Split, en Croatie. 

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