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Yan Pei Ming (1960)

Philobinfo
La dernière vente
26 000

 Paysage International, 1997 huile sur toile

La cote
Logo courbe pour artistes
Peintures :
de 10 000 à 900 000 €
Dessins :
de 5 000 à 80 000 €
Gravures :
de 500 à 3 000 €
Philobaba
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Yan Pei-Ming est un artiste franco-chinois à la renommée internationale
https://www.philob.com/wp-content/uploads/2021/12/Yan_pei_ming_portrait.jpg
Yan Pei-Ming est notamment connu pour avoir repris des portraits célèbres d’hommes politiques, tels que celui de Mao Zedong, et pour avoir traité à de nombreuses reprises des sujets liant l’actualité politique à l’histoire et ses représentations.

Yan Pei-Ming naît en 1958 à Shanghai sous le régime communiste chinois, de parents ouvriers. Au moment de la Révolution culturelle, il suit des cours de propagande à l’école, et est notamment réquisitionné pour réaliser des affiches de propagande après avoir été remarqué pour ses talents artistiques. A 18 ans, alors qu’il souhaite s’inscrire à l’Académie d’Art et de Design de Shanghai, il est recalé à cause d’un bégaiement handicapant qui le suit depuis tout petit. Choisissant de ne pas s’arrêter sur un échec, il décide alors de partir s’installer en France pour se former. C’est donc à l’âge de 19 ans que Yan Pei-Ming arrive en France pour étudier aux Beaux-Arts. Refusé à Paris, il rejoint la ville de Dijon pour y suivre finalement les cours de l’École Nationale Supérieure des Beaux Arts, tout en travaillant dans un restaurant afin de subvenir à ses besoins. Il obtient son diplôme en 1986. 

Très vite, Yan Pei-Ming se fait remarquer. Dès ses débuts, son œuvre est marquée par l’omniprésence de la figuration et du portrait. En 1987, ses portraits monumentaux et politiques ne passent pas inaperçus, surtout ceux représentant Mao Zedong, alors grand sujet de l’actualité politique. En 1991, sa première exposition personnelle prend place au Centre Pompidou, quelques années à peine après l’obtention de son diplôme ! Sa peinture n’est guère joyeuse : nourri de philosophie pessimiste, le peintre jette le plus souvent son dévolu sur une palette de couleurs sombres, et ses portraits ressemblent parfois à des représentations posthumes. 

Au cours des années 1990, son succès franchit les frontières, tandis que ses portraits se multiplient. L’artiste peint non seulement des portraits de personnages célèbres, mais aussi ceux de personnages plus marginaux, tels que des prisonniers, des prostituées ou des sans-abris. Sa galerie de portraits, dans laquelle se côtoient des proches du peintre, des papes et des icônes de la pop, fait de lui un artiste reconnu à l’international. Pourtant, Yan Pei-Ming se dit à l’époque « oublié » de son pays natal, la Chine, qui ne lui accorde alors aucune reconnaissance. Vers la fin des années 1990, son éventail de sujets s’élargit aux événements historiques et politiques. 

En 2001, il représente notamment la catastrophe du World Trade Center, réagissant spontanément aux actualités mondiales tout en interprétant volontiers des œuvres emblématiques de l’histoire de l’art et des représentations, tels que le célèbre Tres de Mayo de Goya. En 2005, la Chine lui accorde une pleine reconnaissance en l’accueillant pour sa première exposition personnelle dans sa ville natale, Shanghai. En 2007, lors d’un voyage diplomatique au cours duquel il accompagne le président de la République Nicolas Sarkozy, il fait la connaissance du directeur du Louvre, ce qui le conduit à créer l’exposition Les Funérailles de Mona Lisa en 2009. Cette dernière provoque le scandale, puisque l’artiste dispose autour du tableau de Léonard de Vinci des portraits gigantesques de la Joconde, mais aussi de son père et de lui-même, figuré comme mort. La provocation dont fait preuve Yan Pei-Ming ne l’empêche pas de recevoir tous les honneurs, notamment celui de la Légion d’Honneur. 

De fait, Yan Pei-Ming est considéré aujourd’hui comme l’un des artistes les plus influents au monde. Après seulement 20 ans de carrière, le peintre avait déjà exposé à plusieurs reprises ses œuvres lors des éditions internationales de Biennales (Venise en 1995, Séville en 2006, Istanbul en 2007). Son travail figure aujourd’hui dans plusieurs grandes collections publiques, telles que celles du Centre Georges Pompidou, le National Museum of Modern Art de Tokyo et le Shanghai Art Museum. Aujourd’hui naturalisé français, Yan Pei-Ming travaille dans son atelier d’Ivry-sur-Seine. 

Galerie photos