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Yves Klein (1928-1962)

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« Esclave Mourant d’après Michel-Ange » sculpture

La cote
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Peintures :
de 60 000 € à 29 000 000 €
Dessins :
de 3 000 à 620 000 €
Sculptures :
de 4 000 € à 17 000 000 €
Arts Décoratifs :
de 10 000 € à 75 000 €
Estampes :
de 500 € à 75 000 €
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Table bleue d'Yves Klein

Philobitude
Peintre français autodidacte
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Yves Klein est aujourd’hui connu dans le monde entier pour son pigment IKB appelé également « bleu Klein ». Membre des Nouveaux Réalistes, l’artiste a marqué l’histoire de l’art en mêlant peinture et performance.

Yves Klein naît à Nice en 1928 de parents artistes. Sa mère Marie Raymond et son père Fred Klein sont déjà des peintres reconnus et permettent à leur fils de se frayer un chemin dans l’univers de l’art, en rencontrant par exemple très tôt le jeune Pierre Soulages.

Diplômé de l’École nationale de la marine marchande en 1946 puis de l’École nationale des langues orientales à Nice, Yves Klein se passionne d’abord pour le judo. C’est d’ailleurs à son club qu’il rencontre Arman et le poète Claude Pascal à la fin des années 1940. Pour financer ses études, le jeune Yves travaille en parallèle dans la librairie de sa tante à Nice. Ses débuts artistiques sont en revanche relativement méconnus. On sait tout juste qu’Yves Klein se serait familiarisé avec l’art au contact d’Arman qui recevait ses deux amis dans la cave de ses parents. C’est là que Klein aurait peint un mur en bleu pour la première fois. Tout en refaisant le monde, les trois créateurs décident alors de se partager l’univers : à Arman la terre, à Claude Pascal l’air et à Yves Klein l’espace et l’infini.

Les deux premières œuvres connues d’Yves Klein sont des monochromes (bleu-Londres et vermillon) peints dans les années 1950 à la gouache et au pastel. A cette période, le jeune homme, qui entame un long voyage à travers l’Europe, rencontre Lucio Fontana en Italie. Le plasticien italien l’initie à son art explorant l’espace et  l’immensité avant de l’emmener avec lui en Angleterre. En 1950, Klein et Fontana rejoignent l’Irlande où ils gagnent leur vie en travaillant dans un club d’équitation.

L’année suivante, Klein expose en France un monochrome présenté en même temps qu’une symphonie musicale titrée Monoton-Silence. En 1951, il s’installe à Madrid et se lie d’amitié avec le galeriste Fernando Franco de Sarabia grâce à qui il publiera l’ouvrage Yves Peintures trois ans plus tard. De 1952 à 1954, Klein séjourne à Tokyo où il pratique le judo avec passion tout en donnant des cours de Français à des étudiants américains et japonais. En parallèle, il expose à plusieurs reprises – avec et sans son père – à l’Institut franco-japonais, des événements qui lui permettent de se rapprocher des artistes du groupe Gutai, l’un des plus importants mouvements artistiques japonais de la seconde moitié du XXe siècle, son deuxième contact avec un mouvement spatialiste.

De retour en France en 1955, Klein publie Les Fondements du Judo, son premier livre, et ouvre son propre dojo à Fontenay-aux-Roses puis Boulevard de Clichy à Paris. Cette même année, le Salon des Réalités Nouvelles refuse son Expression de l’univers de la couleur mine orange (M 60) au motif qu’il leur est impossible d’exposer un monochrome. Mais Yves Klein ne cède pas et se tourne vers le club des Solitaires qui dévoile plusieurs de ses monochromes peints dans différentes couleurs. Pour lui, la monochromie est la seule voie qui mène à la couleur pure, répétant qu’ « on ne devient pas peintre, on découvre tout à coup qu’on l’est depuis toujours ». Le peintre précise d’ailleurs que « pour peindre l’espace, je me dois de me rendre sur place, dans cet espace même. Sans trucs ni supercheries, ni non plus en avion ni en parachute ou en fusée : [le peintre de l’espace] doit y aller par lui-même, avec une force individuelle autonome, en un mot il doit être capable de léviter. (…) Jamais par la ligne, on n’a pu créer dans la peinture une quatrième, cinquième ou une quelconque autre dimension ; seule la couleur peut tenter de réussir cet exploit ».

A partir de 1956, Yves Klein expose à la Galerie Colette Allendy où il fera la connaissance du critique d’art Pierre Restany, une rencontre fondamentale. L’année suivante, Klein dépose le brevet de fabrication de la célèbre couleur IKB (International Klein Blue) mondialement connu sous le nom « bleu Klein ». Dès lors, ses expositions à succès à Milan, Paris, Düsseldorf ou Londres lui apportent une reconnaissance internationale, au point que la critique le surnomme désormais « Yves le Monochrome ».

En 1958, Klein organise sa première performance en public dans l’appartement de l’écrivain Robert J. Godet sur l’île Saint-Louis à Paris : des pinceaux vivants et nus se promènent sur une grande toile posée au sol, un événement resté mythique, entre peinture classique et art conceptuel.

Dans les années 1960, Yves Klein met en contact les artistes de Gutai avec ses amis du Groupe ZERO, une rencontre qui débouche sur une exposition commune. En parallèle, il cofonde le mouvement Nouveau Réaliste et c’est dans son appartement parisien qu’y est rédigée la « Déclaration constitutive ».

En 1961, Yves Klein se rend pour la première fois à New York où il expose ses fameux monochromes bleus. Contre toute attente, ceux-ci reçoivent un mauvais accueil, une déception qui pousse l’artiste à revenir à Paris après une seconde exposition sur le sol américain organisée à Los Angeles. L’année suivante, il épouse l’artiste Rotraut Uecker, sœur d’un des fondateurs du Groupe ZERO.

Yves Klein décède quelques mois plus tard d’une crise cardiaque à l’âge de 34 ans.

Chloé Dubois Brandouy

Galerie photos
Tableau éponge d'Yves Klein
Lithographie d'Yves Klein
Monogold d'Yves Klein
Sculpture d'Yves Klein
Signature d'Yves Klein
Portrait d'Yves Klein
Table bleue d'Yves Klein