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Zao Wouki (1920-2013)

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2 300

Composition, Lithographie sur papier

La cote
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Estampe :
de 50 à 60 000 €
Sculpture :
de 2 000 à 45 000 €
Céramique :
de 200 à 25 000 €
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Né en 1920 à Pékin et naturalisé français de 44 ans, Zao Wou - Ki est un peintre et graveur sino - français
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Sœuvre se place dans la mouvance de l’abstraction lyrique dont il se démarque toutefois en portant une attention profonde aux jeux de lumière et d’espace.

T’chao Wou Ki (son nom de famille sera plus tard francisé, devenant « Zao ») grandit près de Shangai, une ville déjà cosmopolite à l’époque, dans une famille cultivée qui contribue au développement de son appétence pour l’art. Dès l’âge de 10 ans, le petit Zao commence à dessiner et à peindre, tout en s’intéressant à la calligraphie à laquelle l’initie son grand-père. C’est donc tout naturellement que le jeune homme intègre l’école des Beaux-Arts de Hangzhou à 15 ans, encouragé et soutenu par ses parents. La formation qu’il y reçoit pendant 6 ans est académique et tournée vers l’apprentissage d’une tradition picturale ancestrale chinoise. Déjà, Zao s’intéresse à la peinture occidentale par l’intermédiaire de certains professeurs qui l’invitent à s’émanciper. Zao Wou-Ki devient ensuite professeur dans cette même école, se destinant donc, dans un premier temps, à une carrière académique. Pourtant, le jeune peintre semble attiré par l’occident. Grâce à des cartes postales, il découvre l’œuvre de Paul Cézanne, qui le séduit par son sens aiguë et sa maîtrise de la lumière. Grâce à des revues, il découvre également Matisse, Picasso, Modigliani… C’est un ami diplomate français, Vadime Elisseeff, qui le persuade de s’installer à Paris, convaincu que sa peinture s’insèrerait à merveille dans le paysage artistique occidental. Zao Wou-Ki et son épouse Lalan franchissent le pas en 1947 et, à l’issue d’un voyage en bateau de 36 jours, débarquent à Marseille. Une fois à Paris, le peintre se lie rapidement d’amitié avec Pierre Soulages, Hans Hartung ou Joan Mitchell. Son atelier jouxte alors celui du sculpteur Alberto Giacometti !

Dès le début des années 1950, Zao Wou-Ki se plonge dans l’abstraction, puisant dans le questionnement métaphysique de l’être et se tourant vers l’essence des choses… sans pour autant oublier les leçons de l’impressionnisme. En 1949, le peintre chinois expose pour la première fois à la galerie Creuze à Paris, tout en s’initian à la lithographie. S’éloignant du cliché des « chinoiseries » (pour reprendre ses propres mots), Zao Wou-Ki trouve en efft dans la gravure un moyen d’expression graphique fort à-propos. Des éléments figuratifs et mimétiques de la réalité imprègnent encore son travail, comme lorsqu’il illustre l’ouvrage de son ami le poète Henri Michaux, Lecture. Mais à partir de 1953, Zao Wou-Ki passe définitivement du côté de l’abstraction après avoir découvert le travai lde Paul Klee lors d’un voyage en Suisse.

Dans les années 1950, Zao Wou-Ki collabore avec des galeristes renommés, tels que Pierre Loeb, Gildo Caputo ou Myriam Prévot, et poursuit ses collaborations, comme le compositeur Edgar Varèse. Un première rétrospective de son œuvre est organisée en 1954 à Cincinnati, signe d’une reconnaissance internationale de son travail. 

Partagée entre la restitution d’une tradition chinoise millénaire et l’ouverture aux avancées esthétiques occidentales, la peinture de Zao Wou-Ki se démarque clairement du reste de la production artistique de son temps. A l’aube des années 1960, il se rend à New York avec Pierre Soulages où les deux peintures découvrent une école américaine d’art abstrait qui les séduisent immédiatement. En 1964, André Malraux lui accorde la nationalité française. 

Au début des années 1970, il redécouvre l’encre de Chine sous l’influence d’Henri Michaux. Deux ans plus tard, son épouse disparaît, ouvrant une longue période de recueillement et de deuil pour l’artiste. De retour en Chine pour la première fois, et après une très longue pause, Zao Wou-Ki dévoile de nouvelles peintures en 1975, dans des formats plus grands et dans des teintes plus sombres et éthérées.

Dans les années 1980, accompagné de sa nouvelle épouse Françoise, Zao Wou-Ki voyage beaucoup : New York, Chine, Taïwan… Il devient également professeur de peinture murale à l’Ecole nationale des Arts Décoratifs de Paris, poste qu’il quitte finalement pour se consacrer exclusivement à sa peinture. Atteint de la maladie d’Alzheimer, Zao Wou-Ki décède en avril 2013. Il est aujourd’hui enterré au cimetière du Montparnasse à Paris.

Sa production poétique a également été importante, non seulement par ses nombreuses collaborations, d’Henri Michaux à René Char, mais aussi par ses propres écrits. De fait, Zao Wou-Ki a toujours considéré ses tableaux comme des poèmes, détachés de la signification brute et première du monde : « Je n’ai jamais su parler de ma peinture. Je n’y tiens pas non plus, je ne cherche pas à l’expliquer. Ce qui compte, c’est uniquement le tableau… ».

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