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Hans Hartung (1904-1989)

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« P3-1976-H4 » Technique mixte

La cote
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Peintures :
de 8 000 € à 2 690 000 €
Dessins :
3 000 à 212 000 €
Estampes :
de 300 à 11 000 €
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Dessin de Hans Hartung

Philobitude
Hans Hartung naît à Leipzig en 1904
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Artiste prolifique d’origine allemande, Hans Hartung naît à Leipzig en 1904 au sein d’une famille dont le père et le grand-père sont des musiciens et artistes amateurs et autodidactes. Hartung traverse presque tout le XXe siècle, s’y inscrivant comme l’artiste précurseur de nombreux mouvements d’art moderne comme l’abstraction lyrique ou l’action painting. Pourtant, Hans Hartung n’appartiendra jamais à aucun mouvement.

Très jeune, sa vocation artistique s’enrichit de pratiques qui le passionnent comme l’astronomie ou son obsession de dessiner les éclairs qui lui donne « le sens de la vitesse du trait, l’envie de saisir par le crayon ou le pinceau l’instantané, […] l’urgence de la spontanéité ». En saisissant ces « fragments du réel », Hartung alimente sans doute son goût pour l’abstraction. Il admire également très tôt les peintres classiques et figuratifs et les copies qu’il en fait ne conservent que les taches colorées de ses modèles. Rembrandt joua notamment une grande influence dans la carrière d’Hartung. En 1922 et 1923, ce dernier réalise une série d’aquarelles ainsi que des fusains, craies noires et sanguines témoignant d’une précocité remarquable ; déjà apparaît presque la totalité de son vocabulaire artistique fait de taches, de courbes et de lignes. Quelques années plus tard, en 1925 et 1926, il s’inscrit à l’Académie des Beaux-arts de Dresde. Durant ces mêmes années, il découvre l’impressionnisme, le fauvisme et le cubisme et visite l’Allemagne, la Suisse, la France et l’Italie.

Plutôt que de retourner à Dresde, il s’installe à Paris en 1926. Hartung louvoie entre les artistes et les courants mais la seconde École de Paris l’adoube comme l’un de ses plus brillants représentants. Sa touche change en 1927 et s’oriente vers une ligne géométrique marquée notamment par un intérêt croissant pour l’architecture. Ce ne sont pas les peintres contemporains qui le forment mais la fréquentation des galeries d’art moderne et du Louvre, qu’il arpente infatigablement. Il y interprète à sa manière les chefs-d’œuvre des grands maîtres et développe une abstraction inconnue avant lui. Pendant ces années parisiennes, il rencontre l’artiste norvégienne Anna-Eva Bergman (1909-1987) qu’il épouse à Dresde en 1929 et l’accompagne quelques temps en Norvège avant de retourner en Allemagne. À l’aube de la Seconde guerre mondiale, Hartung parvient tant bien que mal à rejoindre la France, fuyant la montée du nazisme. De retour à Paris, il fréquente plusieurs artistes reconnus tels que Kandinsky, Mondrian, Mirò et Calder. Il peaufine également sa méthode de travail consistant jusque dans les années 1950 en un dessin rapide et automatique suivi d’une minutieuse mise au carreau sur de grands formats. Une rigueur qui, paradoxalement, lui permet de réinventer sans cesse son geste, guidé par l’étude du rapport entre esthétique et mathématiques.

En 1939, Anna-Eva et Hans divorcent. Hartung, opposant au nazisme, s’enrôle par deux fois dans la Légion étrangère. De l’Algérie aux geôles franquistes espagnoles, il endure les privations, la torture jusqu’à l’amputation de sa jambe droite après une blessure durant l’attaque de Belfort en novembre 1944. Sous l’occupation, Hartung produit quelques œuvres dont des séries d’encre abstraites et sa célèbre série de « Têtes » cubistes, inquiètes ou furieuses. En 1946, il est naturalisé français et décoré de la croix de guerre ainsi que de la Légion d’honneur. Les années précédant 1950 signent la reconnaissance de l’artiste qui se distingue lors de plusieurs expositions. C’est à la Biennale de Venise de 1948 que sont notamment exposées ses toiles T1946-17 et T1947-27. En 1957, Anne-Eva et lui se revoient, retombent amoureux et se remarient.

Les années 1960 amorcent un changement radical dans le travail de Hartung. Plongé dans l’idée moderne de reproductibilité, Hans Hartung use désormais de matériaux et d’outils peu communs, troquant la peinture à l’huile contre la peinture industrielle et ses pinceaux contre des balais- brosse ou des serpettes. Puis les outils sont de trop et il leur préfère les sprays et les pistolets de carrossier. Lui qui, auparavant, était au plus près de son œuvre par souci impérieux de minutie, le voilà désormais éloigné d’elle ; le recul du peintre devient un pré-requis à sa production. La rigueur mathématique cède la place à l’action painting. Hartung ne se contente pas de jeter la peinture mais griffe, gratte ou lacère la toile. Tout au long des années 1960, ses œuvres sont régulièrement exposées en Europe et en Amérique du Nord puis Hartung dessine et fait construire une villa et des ateliers à Antibes. Il y réside en permanence à partir de 1972, même lorsqu’il est élu à l’Académie des Beaux-Arts en 1977. Jusqu’à sa mort en 1989, Hans Hartung ne cesse d’expérimenter et de produire, usant toujours d’outils bien éloignés des traditionnels pinceaux. Les expositions rétrospectives qui lui sont consacrées s’intéressent autant à son œuvre peinte qu’à sa production sur papier, ses photographies, ses gravures sur bois et ses tapisseries réalisées avec Anna-Eva Bergman.

Un temps délaissée durant les années 1990, l’œuvre de Hans Hartung est remise en lumière dès le début du XXIe siècle. Conservateurs et galeries s’attachent à rendre tout son mérite à cette figure novatrice et pionnière de l’abstraction, peintre unique qui traversa tout le XXe siècle et dont le succès n’est plus démenti, ni en salle, ni dans les musées.

Marielle Brie

Galerie photos
Signature de Hans Hartung
Peinture de Hans Hartung
Peinture de Hans Hartung
Lithographie de Hans Hartung
Encre de Hans Hartung
Aquarelle de Hans Hartung
Portrait de Hans Hartung
Dessin de Hans Hartung